L'Etat islamique revendique la décapitation d'un journaliste

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Des investigations sont actuellement menées par les services de sécurités américains pour authentifier la vidéo, intitulée "Message à l’Amérique", montrant la décapitation d'un journaliste américain par l'Etat islamique.

Le 20/08/2014 à 10h34

"Nous avons vu une vidéo qui prétend montrer le meurtre du citoyen américain James Foley par l'Etat islamique (EI). Si elle est authentique, nous sommes horrifiés par le meurtre brutal d'un journaliste américain innocent et exprimons nos sincères condoléances à sa famille et ses amis", a rapporté, dans un communiqué, Caitlin Hayden, porte-parole américain du Conseil de sécurité nationale. Une vidéo montrant la mose à mort par décapitation du reporter américain par un bourreau au visage masqué et tout vêtu de noir, circule, en effet, sur internet, depuis ce mardi 19 août. L’exécution de James Foley, enlevé en Syrie en novembre 2012, a été revendiquée par l’EI qui détiendrait de même le journaliste américain Steven Sotloff, identifié sur cette même vidéo et promis au même sort au cas où les Etats-Unis poursuivraient les frappes aériennes menées en Irak depuis le 8 août: "Le sort de ce citoyen américain, Obama, dépend de la décision que vous prendrez", déclare ainsi un membre de l’EI dans l’enregistrement. Steven Sotloff a, pour sa part, disparu le 4 août 2013, et les familles des deux journalistes n’avaient plus eu aucune nouvelle d’eux depuis leur disparition.

Des investigations sont actuellement menées par les services de sécurités américains pour authentifier la vidéo intitulée "Message à l’Amérique" et tournée dans un lieu désertique impossible à situer. Au vu de sa violence, la vidéo a été retirée par Youtube.

L’appel d’une mère

Malgré sa douleur, la mère de James Foley a adressé ce message, sur son compte Facebook, aux djihadistes de l’EI pour les implorer d’épargner Steven Sotloff et d’éventuels autres otages: "Nous n’avons jamais été aussi fiers de notre fils Jim, écrira-t-elle. Il a donné sa vie pour exposer au monde la souffrance du peuple syrien. Nous implorons les kidnappeurs d’épargner les autres otages. Ils n’ont aucun contrôle sur la politique du gouvernement américain en irak, en Syrie, ni nulle part au monde. Je remercie Jim pour tout le bonheur qu’il nous a donné. Il était un fils, un frère, un journaliste, une personne extraordinaire…".

Par Bouthaina Azami
Le 20/08/2014 à 10h34