Les services de police espagnols traquent des cybercriminels marocains

Le "hacker" des "Football leaks" sur le banc des accusés.

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Revue de presseLa police espagnole pourchasse des cybercriminels marocains présumés, qui auraient arnaqué de nombreuses victimes. Certains des suspects résident au Maroc, d’autres vivent dans les présides de Sebta et Melilla. Une revue de presse d’Assabah.

Le 12/05/2024 à 20h28

Les autorités espagnoles traquent actuellement trente Marocains, soupçonnés de faits de cybercriminalité ayant causé de considérables pertes à plusieurs entreprises.

Certains d’entre eux résident au Maroc, d’autres dans les présides occupés de Sebta et Melilla, indique Assabah de ce lundi 13 mai.

Les cybercriminels présumés auraient arnaqué plusieurs victimes originaires de différents pays et auraient «détruit» plusieurs sites web d’entreprises.

Les autorités espagnoles soulignent que ces Marocains recherchés sont responsables de l’augmentation de la cybercriminalité dans leur pays, et estiment que les hackers parmi eux auraient empoché en tout plus d’un million d’euros (environ dix millions de dirhams), grâce au piratage informatique.

Organisés en réseaux, ils arnaquent leurs victimes sur Internet et usent de techniques d’escroqueries diversifiées: escroqueries via des e-mails, hameçonnages ou encore piratage de données personnelles.

Les victimes reçoivent des messages par e-mails, qui semblent provenir d’institutions ou de personnes de confiance, comme leur banque ou leur opérateur de télécoms.

Dans ces e-mails, les hackers leur demandent de leur transmettre leurs données personnelles, ou des informations financières confidentielles, puis utilisent les données qu’ils ont ainsi frauduleusement recueillies soit pour détourner des fonds directement sur le compte bancaire de leur victime, soit pour usurper son identité à des fins malveillantes.

La police espagnole affirme avoir reçu plusieurs informations indiquant qu’une série de cyber-arnaques a été fomentée depuis le préside de Sebta.

D’ailleurs, la brigade des crimes financiers y a constaté le dépôt de nombreuses plaintes, faisant état d’escroqueries à grande échelle dans cette ville.

Par ailleurs, des rapports révèlent que «l’ingéniosité des Marocains» dans le hameçonnage commence à inquiéter les services de sécurité espagnols.

Ceux-ci se sont spécialisés, poursuivent ces documents, dans la création de faux sites web, qui ressemblent aux sites officiels de banques et de plateformes de shopping en ligne.

Selon Assabah, avec leurs subterfuges, les hackers poussent leurs victimes à accéder à ces sites et à y enregistrer leurs données personnelles et financières, qu’ils exploitent ensuite pour les arnaquer.

Ces rapports précisent que ces hameçonnages ne visent pas uniquement des Espagnols, mais touchent également des Marocains résidant en Espagne et ceux qui s’y rendent, de même que des personnes ayant des connaissances limitées dans les technologies numériques ou dans la pratique de l’espagnol.

Devant la multiplication de ces cyberattaques, les autorités espagnoles mettent en garde leurs ressortissants et les résidents étrangers contre le partage de leurs données personnelles ou financières, suite à la réception d’un courrier électronique suspect.

Par Hassan Benadad
Le 12/05/2024 à 20h28