Les pluies mettent à nu des projets frauduleux ayant coûté des milliards

Brahim Taougar - Le360

Revue de presseKiosque360. Les pluies qui se sont abattues sur le Maroc ont révélé la fragilité des infrastructures routières dans plusieurs villes. Plus que cela, elles auraient révélé des fraudes dans bon nombre de grands projets qui ont nécessité des milliards de dirhams d’investissement.

Le 27/11/2016 à 22h53

Il a suffi qu’il pleuve pendant quelques jours pour qu'apparaissent les défauts et anomalies des plus grands projets d’infrastructures qui ont nécessité des centaines de millions de dirhams, constate, exemples à l'appui, le quotidien Assabah dans son édition de ce lundi 28 novembre. Les grandes artères de Casablanca sont ainsi inondées, tout comme celles de Rabat, Agadir et Tanger.

Les particuliers et conducteurs de camions ont trouvé beaucoup de difficultés pour circuler au milieu de petits étangs apparus soudainement sur des routes nouvellement goudronnées. Au niveau de la capitale économique, cinq heures de pluies ont été suffisantes pour dévoiler la réalité de la fraude et de la corruption qui ont entaché les grands projets de réparation des routes, ainsi que les chantiers de goudronnage des rues et boulevards.

Assabah donne l’exemple des boulevards Zerktouni, Roudani et Abdelmoumen qui se sont transformés en petites mares à la première demi-heure de pluie, samedi dernier. Les usagers ont eu du mal à traverser le tronçon situé entre l’hôtel Hyatt Regency et l’hôtel Farah en direction du siège de la Comanav, rapporte le quotidien.

Autre exemple et non des moindres, celui de la nouvelle gare de Casa-port qui a ouvert ses portes il y a un an et demi. La gare, qui avait d'ailleurs pris beaucoup de retard pour remédier, justement, aux problèmes des pluies, échoue aujourd’hui au premier examen pluvial puisque son toit commence à fuiter.

Le quotidien en appelle au premier président de la Cour des comptes, Driss Jettou, pour ouvrir des enquêtes pour dilapidation de deniers publics dans de grands projets «frauduleux».

Par Fayza Senhaji
Le 27/11/2016 à 22h53