Les médecins du public annoncent une série de grèves nationales

Grève des médecins du secteur public. (Photo d'illustration). DR

Face à ce qu’ils qualifient de mépris du gouvernement pour le secteur de la santé et un non-respect des engagements antérieurs, les médecins du secteur public prévoient des grèves nationales à partir du 21 janvier 2025 et menacent de paralyser le secteur durant trois semaines. Ces mobilisations incluent la suspension des consultations et des services administratifs dans les centres de diagnostic.

Le 14/01/2025 à 18h48

Le syndicat indépendant des médecins du secteur public appelle dans un communiqué à des grèves nationales prévues les mardis et mercredis 21, 22, 28, 29 et 30 janvier 2025, dans tous les établissements de santé, à l’exception des services des urgences et de réanimation.

Ce débrayage sera organisé pour protester contre «l’attitude désinvolte du gouvernement envers le secteur de la santé», «le non-respect de ses engagements antérieurs» et «la régression continue sur tous les points convenus dans le cadre d’un protocole d’accord signé le 29 décembre 2023».

Par ailleurs, une «semaine de colère» des médecins du secteur public est programmée du 3 au 9 février 2025.

Il a également été décidé de suspendre toutes les consultations médicales dans les centres de diagnostic du 3 au 7 février 2025. Le syndicat a précisé que, durant ces grèves, les consultations médicales dans les centres de diagnostic seront interrompues et qu’à l’exception des arrêts maladie, aucun certificat médical ne sera délivré: y compris celui du permis de conduire.

Le syndicat a critiqué ce qu’il a qualifié de «scandale du projet de statut-type, qui contiendrait des dispositions problématiques concernant la pratique quotidienne dans les établissements de santé, portant atteinte à plusieurs droits fondamentaux et acquis garantis par le statut général de la fonction publique».

Il a dénoncé «l’absence de dialogue sérieux pour une rédaction commune des autres décrets relatifs aux horaires de travail, aux gardes, aux lieux d’affectation, à la part variable des rémunérations, à la formation continue et à l’exercice dans le secteur privé».

Le syndicat a également alerté sur «le non-respect des points convenus auparavant dans le volet financier, notamment l’ajout de deux grades après le dernier échelon, l’augmentation des salaires fixes des médecins, et la discussion des autres points en suspens, tels que les indemnités pour responsabilité médicale, l’augmentation des primes de spécialisation, la résolution du problème des primes des médecins de travail et celui de l’École nationale de la santé publique

Enfin, le syndicat a souligné «l’absence d’une vision politique réelle et sincère pour sauver la situation». Il a également mis en garde contre «l’absence de normes médicales adéquates pour soigner les patients», «le manque qualifié de flagrant des ressources humaines, d’équipements médicaux et biomédicaux», ainsi que «des conditions inadéquates pour une pratique médicale».

Par Nisrine Zaoui
Le 14/01/2025 à 18h48

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