Six éléments des FAR ont ouvert le feu sur un véhicule de type 4x4, samedi 12 juillet au secteur militaire de Baggari (250 km au nord-est de Dakhla), a appris Le360. Ce véhicule stationnait au long de la ligne de défense, communément appelée le mur. Tout a commencé quand les six éléments des FAR en exercice ont repéré quatre hommes en conciliabule à proximité d’un véhicule tout terrain. Quand ils ont aperçu les militaires, deux hommes sont montés à bord du véhicule et ont pris la fuite en direction de l’ouest. Un troisième a couru en direction de la ligne de défense et un quatrième s’est rendu.
Les éléments des FAR ont tiré des coups de sommation en direction du 4x4. En vain : le véhicule a refusé de s’arrêter. Ils ont alors fait feu sur le véhicule qui bien que touché ne s’est pas arrêté. Les éléments des FAR ont trouvé sur les lieux 94 colis de chira, soit 2 tonnes environ. L’individu qui s’est rendu est un élément des FAR, complice de la bande de trafiquants de drogue.
Aucune nouvelle du véhicule qui a pris la fuite jusque ce qu’une personne s’appelant Hamza Eddah ne se présente au service de la gendarmerie pour l’alerter qu’il a reçu un appel téléphonique l’informant que son frère Brahim Eddah est décédé suite à des blessures, occasionnées par un tir des éléments des FAR contre un véhicule tout terrain. Brahim Eddah faisait justement l’objet d’un mandat d’arrêt pour trafic international de stupéfiants. Le frère du défunt a communiqué à la gendarmerie que la dépouille de son frère se trouve à Oued Aoulitiss, situé à 165 km au sud de Laayoune.
Les éléments de la gendarmerie se sont déplacés, en compagnie de Hamza Eddah, dans ce lieu et ont effectivement trouvé Brahim Eddah, gisant sous un arbre. La dépouille a été transportée à bord d’une ambulance à l’hôpital Moulay Hassan Belmehdi à Laayoune. Une trentaine d’individus ont essayé de s’opposer au dépôt de la dépouille à la morgue. S’en est suivi un mouvement de protestation, vite instrumentalisé par une bande de séparatistes qui ont cherché par tous les moyens à envenimer la situation. Un notable sahraoui a calmé les esprits et exhorté les manifestants à rentrer chez eux. Et voilà comment tout est sujet à instrumentalisation par les séparatistes, y compris des trafiquants de drogue notoires qui jouent avec le feu.
Dah Oueld Bedda, le père de l'homme décédé, dans une déclaration à Laâyoune TV, a affirmé "avoir confiance en les autorités" qui lui ont promis "une enquête transparente" et qu'il "ne tolérerait pas que cette affaire soit expoitée de manière illégale par aucune partie".