Les enfants, ces grands oubliés du confinement

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Revue de presseKiosque360. Les enfants seraient plus touchés qu’il n’y paraît par les effets du confinement. Ils sont devenus irritables, agressifs, en proie à des crises de pleurs injustifiés, mais aussi tristes. Tout cela parce qu’ils sont privés de sortie.

Le 13/06/2020 à 10h45

Les enfants seraient-ils plus vulnérables qu’on ne le croyait face aux effets du confinement prolongé? Les pédiatres estiment que oui. Ces derniers viennent d’ailleurs de tirer la sonnette d’alarme, appelant le gouvernement à assouplir les mesures du confinement au profit des enfants. Ainsi, écrit le quotidien Al Massae dans son édition du week-end des 13 et 14 juin, le confinement, qui dure depuis le 20 mars surtout dans la zone 2, risque d’avoir des effets néfastes sur la santé des enfants aussi bien sur le plan physique que psychique.

Dans une lettre adressée au gouvernement, la Société marocaine de pédiatrie (SMP) alerte, ainsi, sur les conséquences de ce long confinement sur la santé mentale des enfants et appelle à assouplir cette mesure, principalement dans la zone 2 où la totalité des restrictions sont maintenues.

En effet, notent les pédiatres, l’impact psychologique et le traumatisme qui en découlent doivent être pris en compte, d’autant plus, parait-il, que l’enfant n’est ni vecteur du virus ni contaminant. Les parents, précise Al Massae, ont déjà noté certains effets sur leurs enfants après plusieurs mois d’enfermement. Certaines mères parlent même de crises de nervosité et d’excès de colère non justifiée. Les enfants sont dans la plupart des cas devenus irritables, agressifs, en proie à des crises de pleurs injustifiés, mais aussi tristes. Tout cela parce qu’ils sont privés de sortie. La situation, relève le quotidien, est encore plus dramatique dans les grandes villes comme Casablanca, principalement dans les quartiers populaires, où les enfants sont obligés d’évoluer dans des espaces exigus.

Aussi, poursuit le quotidien, la SMP a-t-elle appelé le gouvernement à prendre des mesures d’assouplissement afin que les enfants puissent sortir des domiciles, pendant une partie de la journée, avec le respect des mesures barrière. C’est que les enfants, précise le quotidien, demeurent depuis plus de trois mois totalement privés de sorties, il est donc nécessaire aujourd’hui de trouver une solution pour qu’ils puissent sortir quelques heures.

Notons, par ailleurs, que selon certaines études menées à l'étranger, chez les enfants de moins de 10 ans, un enfant sur trois est touché par un stress post-confinement. Chez les adolescents, cette propension est d’un individu sur deux. D’après la même étude, à partir de 2 et 3 ans, l'enfant commence à très mal vivre le fait de rester à la maison, alors qu'il avait l'habitude de sortir.

Par Amyne Asmlal
Le 13/06/2020 à 10h45