Le film "Much Loved" continue à faire couler de l’encre et à susciter la curiosité. Aussi, les autorités marocaines ont-elles lancé une campagne nationale contre la vente de DVD pirates contenant des rushs du film controversé. La campagne a démarré à Marrakech et a entraîné, vendredi 5 juin, l’arrestation d’un marchand ambulant en possession de 300 copies des rushs du film en question. L'homme a été transféré à la police judiciaire de la ville ocre pour enquête avant d'être conduit au tribunal, rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition du lundi 8 juin.
Par ailleurs, l’Association marocaine de défense du citoyen, dans une plainte déposée il y a quelques jours auprès du Procureur général du tribunal de première instance de Marrakech, a estimé que le film contenait des "scènes qui incitant à la débauche et encouragant à la prostitution" et dénoncé "le langage ordurier des actrices" dans le film. Il est à noter que la procédure judiciaire est vissée et n’a pas abouti au sein du tribunal de Marrakech.
Les raisons de cette décision sont nombreuses. Parmi elles, la plainte déposée dans la ville où habite le plaignant; or, le dépositaire de la plainte, soit le président de l’association en question, réside en dehors de la ville ocre. Par conséquent, les éléments nécessaires à l’enquête préliminaire sont insuffisants, d’autant plus que le film a été interdit et n’a été projeté dans aucune salle de cinéma au Maroc. En revanche, rapporte le quotidien arabophone, la loi permet au procureur du tribunal de Marrakech de transférer la plainte au parquet général du tribunal de première instance de la ville où réside Nabil Ayouch, réalisateur du long-métrage Zin li fik.