Le gouvernement planche actuellement sur une stratégie de réforme du transport urbain qui devrait en finir avec l’anarchie que connaissent nos villes. Selon le quotidien Al Ahdath Al Maghribia qui rapporte l’information dans son édition de ce week-end du 30 septembre-1er octobre, le gouvernement est en passe d’adopter une nouvelle approche, plus globale, pour la gestion du transport public urbain.
Le journal qui cite le porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, affirme que l’Exécutif a déjà mobilisé une enveloppe budgétaire de 100 millions de dirhams, avec l’apport des collectivités territoriales, pour préparer des schémas de circulations urbaine à même rehausser la qualité du transport public urbain. C'est un début, note le journal, qui précis que les dix plus grandes agglomérations urbaines au Maroc nécessitent pas moins de 30 milliards de DH d’investissements pour régler définitivement les problèmes de transport urbain.
Le ministre a également souligné l’urgence de soutenir le transport urbain, par l’Etat, conformément à une approche globale impliquant tous les acteurs concernés. En ce sens, affirme le journal, citant la même source, un mécanisme spécial a vu le jour grâce à l’amendement des dispositions régulant l’organe de suivi des réformes du transport routier urbain et inter-villes afin qu’il bénéficie du soutien nécessaire pour investir dans ce secteur et réaliser des projets structurels du transport public.
De même, selon Al Ahdath Al Maghribia, le ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur, Noureddine Boutayeb, a présenté devant le Conseil du gouvernement, réuni jeudi, un nouveau modèle de gestion du transport urbain. Lequel modèle prévoit, notamment, la création à travers le pays de sociétés intercommunales de gestion du secteur comme c’est le cas à Rabat où une telle société a été mise en place par 13 communes.
Autrement, affirme le journal citant Mustapha El Khalfi, la situation du secteur, qui fait face à de graves déficits, risque de se dégrader davantage étant donné que les investisseurs ne souhaitent plus s’y engager. Cela en plus du fait que c’est un secteur hautement budgétivore puisque, par exemple, la réalisation d’un km de tramway nécessite un investissement de 200 millions de DH.
Par ailleurs, précise le journal citant le porte-parole du gouvernement, cette approche globale que le gouvernement est en passe d’adopter est fondée sur l’adoption d’un cadre institutionnel et réglementaire adéquat et la création d’entreprises de développement local chargées de gérer les investissements favorisant l'émergence d'un transport urbain efficace et compétitif.