C’est Al Massae qui nous rapporte cette affaire, dans sa livraison du 10 octobre. Elle concerne un parlementaire et son fils qui auraient distribué à tour de bras, des chèques en bois totalisant le montant faramineux de 170 millions de dirhams. Selon le quotidien, tout est parti de plaintes déposées par plusieurs personnes qui étaient en affaires avec le parlementaire et son fils dans la commune de Had El Bradia. Ces derniers auraient donné des chèques à leurs fournisseurs qu’ils n’ont jamais pris la peine de payer. Une accusation que le député istiqlalien Bouzkri J. et son rejeton ont toujours réfutée. Al Massae précise que le duo a déjà été auditionné par la gendarmerie royale, il y a de cela trois mois, pour donner leur version des faits: l’honorable parlementaire avait expliqué que les plaignants ont conservé les chèques (objets de la plainte) alors qu’ils avaient déjà encaissé leur dû. Mais cela n’a visiblement pas convaincu les forces de l’ordre. Le quotidien explique que l’affaire a connu un important tournant durant les dernières semaines: Le fils du parlementaire est à nouveau convoqué par les gendarmes ; il est sommé de régler ses dettes aux fournisseurs, de manière à clore cette affaire à l’amiable. Une proposition qu’il n’a visiblement pas prise au sérieux, ou du moins n’a pas appliquée. Alors, les forces de l’ordre sont entrées en action. Mercredi dernier, l’élu et son fils sont interpellés par la gendarmerie de Fqih Bensaleh accusés d’émission de chèques sans provisions. Ils croupissent actuellement à la prison agricole de cette localité, en attendant leur procès dont l’ouverture est prévue pour le début de semaine.
Par Mehdi N'hairy
Le 09/10/2014 à 20h00