Le fabuleux destin de Diyaa, réfugié syrien devenu entrepreneur à Casablanca

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Un réfugié syrien fuyant la guerre dans son pays a choisi le Maroc comme lieu de résidence. Il a parfaitement réussi son intégration et remarquablement mené sa nouvelle carrière professionnelle. Il raconte sa success story.

Le 03/05/2017 à 19h30

Diyaa fait partie des 5 millions de Syriens qui ont été forcés à l'exil à cause de la guerre. Certains sont partis en Turquie, d'autres au Liban, en Jordanie ou dans d’autres pays. Diyaa, lui, a choisi le Maroc. Il fait partie des 3.500 réfugiés syriens qui se sont installés dans le royaume et qui ont dû repartir de zéro pour se bâtir une nouvelle vie, rapporte le Haut commissariat aux réfugiés des Nations unies (UNHCR).

Installé à quelques kilomètres de Casablanca, Diyaa a créé son entreprise de cordonnerie après deux ans de travail acharné. "Au début, je travaillais entre 18h et 20h par jour. Je vivais à 20 kilomètres de Casablanca", raconte-t-il dans ce témoignage (voir lien ci-dessus). "Chaque jour, je devais effectuer 2 heures de route pour arriver au boulot", poursuit-il.

Petit à petit, la persévérance de Diyaa finit par payer. L'homme obtient une subvention de l'UNHCR qui lui permet d'acheter sa première machine à coudre. "Un sacré coup de pouce" pour le réfugié syrien.

Aujourd’hui, Diyaa emploie quatre Marocains. "Les Marocains m'ont toujours inspiré confiance. En tant qu'employeur, je me sens rassuré de travailler main dans main avec eux", affirme-t-il.

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En signe de reconnaissance de ses efforts, l'Association marocaine d'appui à la promotion de la petite entreprise (AMAPPE) a remis une récompense à Diyaa, en janvier 2016, afin de l'encourager. 

"Je ne m'attendais pas à une telle récompense. Je suis arrivé au Maroc les poches vides. J'ai dû repartir, non pas de zéro, mais de moins cent", a déclaré le réfugié syrien en recevant son prix.

Aujourd'hui, la vie sourit à Diyaa et à sa petite famille. Ses enfants, un garçon de 4 ans et une fille de 5 ans sont tous les deux scolarisés dans une école privée de Casablanca. Diyaa parvient à subvenir aux besoins de ses proches et loue un appartement près de son lieu de travail. L'Europe? L’idée ne lui vient pas à l'esprit "parce que les Marocains sont hospitaliers et accueillent les Syriens les bras grands ouverts".

Pour autant, le jeune homme de 37 ans caresse l’espoir de retourner à son pays quand les choses iront mieux.

Par Rania Laabid
Le 03/05/2017 à 19h30