Le feuilleton de l’affaire du meurtre de l’enseignant de Mechra Belksiri a finalement pris fin. La Chambre criminelle près la Cour d’appel de Kénitra a en effet prononcé son jugement en milieu de semaine. «L’accusée, gérante d’une agence de transfert de fonds, a été condamnée à la prison à vie et 150.000 DH d’indemnisation», rapporte le quotidien arabophone Al Massae dans son numéro de ce lundi 7 décembre.
Cette affaire, qui a connu plusieurs rebondissements, est longtemps restée en suspens, l’accusée n’ayant cessé de clamer son innocence. «Elle a toujours nié avoir tué la victime en septembre 2014», précise ainsi le journal. Malgré l’interrogatoire serré qu’elle a subi et les multiples preuves accablantes présentées par la police, elle a toujours campé sur ses positions.
Rappelons que l’avocat de l’accusée avait bien reconnu, dans un premier temps, que sa cliente avait frappé la victime, âgée de 43 ans. Mais il avait invoqué la légitime défense. Or, l’expertise réalisée sur l’arme du crime, sur ordre du juge d’instruction, a permis de retrouver les empreinte de l’inculpée sur le couteau qui a servi à tuer l’enseignant.
Après les premières séances et l’intervention de la défense, la Chambre criminelle a conclu au meurtre avec préméditation. Chose qui ne figurait pas dans les premiers rapports et conclusions de l’enquête.Pour les proches de l’accusée, qui restent convaincus qu’elle n’a fait que se défendre contre un homme qui lui voulait du mal, ce revirement est inadmissible.
