Les dispositions relatives au couvre-feu nocturne font partie de l'ensemble de l’arsenal législatif encadrant l’état d’urgence sanitaire imposé au Maroc depuis le début de la pandémie, en mars 2020.
Ainsi, au regard de la loi, toute personne qui appelle à violer ces dispositions est passible de un à trois mois de prison et d’une amende de 300 à 1.300 dirhams ou de l’une de ces sanctions seulement. C’est ce que risque Mekki El Hannoudi, le maire de Louta, commune rurale près d’Al Hoceïma, qui avait annoncé autoriser aux habitants de sa commune à se rendre au café jusqu’à 23 heures pendant le Ramadan.
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Les autorités publiques ont décidé d’imposer un couvre-feu nocturne de 20 heures à 6 heures tout au long du mois de Ramadan.
Après sa malencontreuse sortie sur sa page Facebook, le Parquet de la ville d’Al Hoceima a décidé l’ouverture d’une enquête à l’encontre du maire de Louta, son écrit constituant un appel à la désobéissance civile. Cette enquête a été confiée à la gendarmerie royale.
Mais Mekki El Hannoudi, après avoir fait savoir qu’il répondrait de ses actes devant la justice, s’est vite rétracté pour dire que son post Facebook était juste une manière de «faire de l’humour», en cette période pré-ramadanesque, et que les décisions des autorités élues devaient être diffusées par écrit et non sur les réseaux sociaux.
Aux dernières nouvelles, il a supprimé son appel à braver le couvre-feu nocturne et a même été affirmé que son compte FB avait été piraté par ses opposants!