Voilà un projet de loi qui promet de rappeler les producteurs de jus de fruits à l’ordre. «Le ministère de l’Agriculture a déposé, au parlement, un projet de loi modifiant la décision ministérielle appliquée depuis 1941. Ce projet veut contrer les producteurs de jus de fruits qui profitent des vides juridiques de l’actuelle loi pour se permettre d’apposer à leurs produits finis des descriptions qui trompent le consommateur final», rapporte le quotidien Al Massae dans son numéro du mardi 29 septembre.
Ainsi, la future loi impose des conditions pour l’utilisation de termes tels que "Pur, "Frais" ou "100% fruits". A titre d’exemple, pour apposer la mention ‘Frais’ sur un jus, les producteurs devront prouver que leurs jus de fruits, de légumes ou encore compotes de fruits n’ont subi aucun traitement chimique de conservation. Seuls la pasteurisation et le recours à un circuit de réfrigération sont acceptés pour obtenir la mention "Frais".Pour la mention "Pur", le projet de loi impose aux producteurs de jus de mettre sur le marché marocain des produits auxquels aucun autre produit n’a été ajouté. En outre, les jus qui porteront la mention "100% pur jus" devront l’être réellement. En d’autres termes, ces produits ne pourront provenir que de concentrés de jus, sans additifs ni sucres.
Par ailleurs, à travers ce projet de loi, le ministère de l’Agriculture veut rappeler à l’ordre l’ensemble des acteurs de la chaîne de production des jus au Maroc. C’est pourquoi entreprises et sociétés opérant dans le traitement, la transformation, l’emballage, l’entreposage, la distribution et le stockage, doivent veiller au respect des règles d’hygiène et de sécurité imposées par la réglementation en cours. «Ainsi, le nouveau projet de loi impose l’utilisation de l’eau potable à toutes les étapes précédemment citées», précise le journal.
Autre nouveauté apportée par le ministère de tutelle: l’obligation pour les producteurs de jus de contrôler les niveaux et traces de polluants dans les fruits et légumes ainsi que les concentrés utilisés. L’idée, ici, est de relever des traces et résidus d’insecticides et autres produits non homologués ou dont les niveaux seraient supérieurs à ceux autorisés par les lois en vigueur.Si la future loi responsabilise les producteurs quant au choix de leurs fournisseurs, en fonction des niveaux de polluants relevés, elle leur dresse un cahier des charges détaillé concernant la fraicheur, la qualité du stockage, etc.