C’est l’histoire d’un nouveau crime passionnel que nous rapporte Al Akhbar dans son édition du 2 septembre. Les faits se déroulent à Benslimane. Un homme déguisé en femme, foulard sur la tête, sonne à la porte d’une maison de Hay El Farah. L’occupant des lieux ouvre la porte, il reconnaît très vite le travesti improvisé. Une brève engueulade s’ensuit, un couteau est dégainé, un des hommes est à terre après avoir reçu un coup de poignard dans le ventre, tandis que l’autre prend ses jambes à son cou et s’enfuit.
Le voisinage appelle immédiatement les secours et alerte la gendarmerie. Les enquêteurs arrivent rapidement sur les lieux pendant que la victime est évacuée vers l’hôpital de la ville avant d’être transférée au service de réanimation de l’hôpital Avicenne de Rabat. A la lumière des premiers interrogatoires, les gendarmes apprennent que l’assaillant a déjà eu un différend avec la victime qu’il soupçonnait d’être l’amant de son épouse. Les limiers arrivent même à obtenir une indication sur le domicile du présumé coupable : il habite Douar Beni Mekraz. Sauf qu’ils n’ont pas eu besoin d’aller le chercher…
Légitime défense ?
Le mari jaloux s’est livré de lui-même à la gendarmerie royale de Benslimane. Devant les enquêteurs, il avoue son crime et tente de se justifier. Il explique qu’il a connu la victime du temps où il louait une chambre avec son épouse à Hay Hassani. Selon ses dires, ce dernier -déjà fiché par les services de police dans une affaire de coups et blessures- ne cessait de l’humilier alors que lui le soupçonnait d’entretenir une relation avec sa femme. Le jour du crime, il a décidé de se déguiser en femme pour suivre son épouse. Quand il la voit franchir la porte d’une maison, il décide d’aller frapper à cette porte. Ses soupçons se confirment alors, quand il tombe nez à nez avec son ancien voisin de Hay Hassani. Toujours selon ses dires, c’est ce dernier qui a sorti le couteau. Lui n’aurait agi qu’en état de légitime défense en retournant l’arme de son assaillant contre lui. Interrogée par la gendarmerie, la femme nie la version de son époux tout en affirmant que celui-ci ne cessait de la soupçonner d’adultère. Ça serait sa jalousie pathologique qui l'aurait conduit à commettre son forfait...
