Après cinq jours dans un coma profond, à l’hôpital Ibn Tofail de Marrakech, le jeune homme qui s’était immolé par le feu, le 16 octobre, dans le premier arrondissement de police de Marrakech a succombé à ses blessures. Après son décès, les versions des uns et des autres divergent toujours quant aux raisons qui l’ont amené à cette solution radicale. Ainsi, dans son édition de ce jeudi 23 octobre, Al Akhbar affirme que les proches du jeune homme ont été plongés dans une grande colère, qui les a poussés à s’en prendre aux équipements de l’hôpital. Le journal affirme que la famille conteste la version de la police: une intervention pour l’empêcher de s’en prendre à sa nièce, sur la voie publique, ainsi qu’à d’autres citoyens.
La colère de la famille
Al Ahdath Al Maghribiya, qui a rencontré la famille de la jeune victime, soulève une série de questions, dont la plus lancinante est de savoir comment un individu en garde à vue a-t-il pu garder le briquet qui lui a servi à s’immoler. D’ailleurs, la famille s’interroge sur le sens de propos incompréhensibles émis par la victime juste avant de sombrer dans le coma, suite à ses brûlures. La famille accuse ouvertement, de ce fait, la police, d’être derrière ce drame. Et pour ne rien arranger, Al Massae apporte une énième version du déroulement du drame. Pour le quotidien, la victime n’aurait pas admis que des passants, puis la police, l’empêchent de violenter sa nièce mineure. Il aurait menacé de se suicider et serait passé à l’acte en mettant le feu à sa chemise, se brûlant au torse.
Il y a quelques jours, Le360 avait recueilli la version de la police de Marrakech concernant ce triste événement. L’homme qui vient de mourir le 21 octobre s’appellait Abderrazak. Il avait été interpellé en état d’ébriété avancée dans un café du quartier Guéliz avant d’être conduit dans un commissariat de police. La police locale affirme que, profitant d’un moment d’inadvertance, il s’est immolé par le feu.
