Grèves à répétition: la Fédération nationale des associations de parents d’élèves sonne l’alarme

Noureddine Akkouri, président de la Fédération nationale des associations de parents d’élèves du Maroc (FNAPEM).

Le 29/10/2023 à 20h44

VidéoLa succession des grèves inquiète la Fédération nationale des associations de parents d’élèves du Maroc (FNAPEM). Selon son président, Noureddine Akkouri, ces mouvements pourraient perturber le processus d’apprentissage des élèves.

Face à une succession de grèves dans les établissements scolaires publics, Noureddine Akkouri, président de la Fédération nationale des associations de parents d’élèves du Maroc (FNAPEM), a tiré la sonnette d’alarme. Pour lui, chaque jour d’école perdu est une occasion manquée pour l’apprentissage. Et lorsque ces grèves s’étendent sur plusieurs jours, elles menacent de rompre le rythme pédagogique, privant les élèves de bases fondamentales pour leur parcours éducatif.

«La succession des grèves peut avoir un effet domino sur le processus d’apprentissage des élèves inscrits dans les écoles publiques, car chaque jour d’école perdu représente une opportunité d’apprentissage manquée. Lorsque les grèves se prolongent, elles perturbent le rythme régulier de l’enseignement et de l’apprentissage en classe», a-t-il expliqué dans une déclaration à la presse.

D’après lui, lorsque des jours ou des semaines d’enseignement sont perdus en raison de grèves, les élèves peuvent manquer des bases essentielles, ce qui peut les désavantager dans leur progression académique. «Cette interruption peut rendre difficiles la consolidation des acquis et la révision des concepts précédemment enseignés. Je lance donc un appel, en tant que président de la Fédération nationale des associations de parents d’élèves du Maroc, à toutes les parties prenantes, que ce soit la tutelle ou les syndicats, pour que des solutions soient trouvées», a-t-il relevé.

Ce n’est pas la première fois que la FNAPEM exprime ses préoccupations quant à la succession des grèves. Dans un communiqué, publié la semaine dernière, la Fédération a pointé du doigt cette «situation préoccupante», car elle pourrait entraver l’achèvement du programme scolaire. Elle a aussi rappelé que cela viole le principe constitutionnel qui reconnaît un enseignement de qualité comme un droit fondamental de l’élève.

Soulignant l’urgence de la situation, la FNAPEM a exhorté la tutelle à intervenir rapidement pour «rattraper et sauver l’année scolaire en cours». Elle a également appelé toutes les parties prenantes à respecter les droits des élèves et à garantir un «temps d’apprentissage normal et ordinaire».

Par Mouad Marfouk
Le 29/10/2023 à 20h44