Les services de police de Fès ont arrêté, jeudi, un Marocain résidant en Hollande accusé de propager volontairement le virus du Sida à des jeunes femmes qu’il attirait par l’appât de l’argent facile.
Le jeune homme avait fait d’une villa du quartier Agdal de la capitale spirituelle son quartier général. C’est là qu’il a été interpellé en compagnie d’une jeune femme, sa dernière victime. «Les deux ont été déférés devant le Parquet général», rapporte Assabah dans sa livraison de ce week-end.
Selon des sources du journal, c’est grâce à des informateurs que la police a pu mettre la main sur l’accusé. D’autres sources assurent que c’est une cousine qui, voyant le nombre de ses victimes augmenter, a décidé d’agir. Elles seraient une quinzaine à s’être laissées séduire avant d’être contaminées.
Ce qui est sûr, en revanche, c’est que l’accusé agissait ainsi pour se venger. «Le virus de l'immunodéficience humaine lui a été transmis par une jeune femme qu’il fréquentait avant», rapporte le journal. C’est ainsi qu’il se fixa une mission. «Ce n’est pas une blague, c’est la guerre», avait-il publié, le 5 mai, sur son compte Facebook. Dans un autre post, l’accusé avait assuré que son père «est le dernier des hommes honnêtes au monde. Les autres ne sont que des visages du mal, comme moi».
Selon le journal, l’accusé semble bizarre. Ses posts et sa technique pour attirer des femmes dans son piège le sont tout autant. Bars, boîtes de nuit, cafés… Tous les territoires sont bons pour la chasse. Et toutes les femmes sont des victimes potentielles. «Le jeune homme voulait se venger de toutes les femmes, comme si elles étaient toutes responsables de son malheur», souligne le journal.
Des sources du journal indiquent par ailleurs que l’accusé est en conflit avec sa famille autour d’un héritage. «Il y aurait un lien entre la fuite d’informations le concernant et cet héritage. Ce que l’enquête tentera de vérifier», rapporte le journal.
En outre, de par ses différentes publications sur Facebook, l’accusé laisse paraître une colère certaine contre l’islam, souligne le journal. «Il a abordé le sujet de l’absolution par le Hajj en se demandant si c’était un aller simple au paradis», précise le quotidien.