La chambre des crimes financiers de première instance, près la cour d'appel de Fès, a livré son verdict à l’encontre d’El Hanafi Aboukir, directeur général de la Radeef, impliqué dans une affaire de corruption. Le tribunal a condamné le prévenu à un an de prison ferme, et à une amende de 20.000 dirhams.
El Hanafi Aboukir comparaissait en détention préventive pour trafic d’influence et corruption. Le prévenu avait été arrêté à Fès par la police judiciaire, le 8 octobre 2021, en flagrant délit de corruption, suite à une plainte déposée par un entrepreneur, qui l’avait accusé de lui avoir demandé de verser un pot-de-vin en échange de la remise d’un document.
Le plaignant avait alors appelé le numéro vert de lutte contre la corruption mis en place par le ministère public pour dénoncer El Hanafi Aboukir.
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Et sur la base des instructions du procureur général du Roi près la cour d’appel de Fès, une opération a été montée avec l'aide du plaignant pour confondre l’accusé. Et c’est ainsi que le directeur corrompu a été arrêté dans un café au moment où il réceptionnait la somme de 20.000 dirhams des mains de l'entrepreneur.
Les enquêtes menées par la brigade régionale de la police judiciaire de Fès, après inspection du domicile de l’accusé, ont permis de mettre la main sur des sommes d’argent mirobolantes estimées à 430.000 dirhams. Le ministère de l’Intérieur a également déployé une commission spéciale d’enquête sur le site de la Radeef pour mener l’enquête autour des marchés privés de la régie.