Fake news: la vérité sur la prétendue cellule des moeurs de l’université de Marrakech

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Revue de presseKiosque360. Une information faisant état de la création d’une cellule des mœurs à la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de l’Université Cadi Ayyad de Marrakech a provoqué un séisme au sein du monde universitaire de la cité Ocre. Ce qu’il en est réellement.

Le 24/07/2019 à 18h59

La faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de l’Université Cadi Ayyad de Marrakech a été secouée par la diffusion, à grande échelle sur les réseaux sociaux, d’une information à la fois insolite, provoquante, touchant aux libertés et portant préjudice à l’image de l’université et du monde du savoir et de la connaissance. Selon le quotidien Al Massae, qui revient sur ce sujet dans son édition de ce jeudi 25 juillet, cette information, qualifiée de fake news par l’université Cadi Ayyad, laissait entendre qu’une cellule des mœurs avait été installée au sein de cet établissement d’enseignement supérieur. Dans un communiqué rendu public, poursuit le quotidien, l’université de Marrakech a catégoriquement démenti cet état de fait, précisant qu’aucune entité pareille ne fonctionnait sous la direction du conseil d’administration de l’université. Le comble, fait remarquer le quotidien, est que ce ragot a été diffusé par un «célèbre avocat», connu pour ses plaidoiries dans des affaires liées aux libertés et qui, sur son compte personnel sur les réseaux sociaux, a appuyé sa publication par une copie d’un prétendu communiqué de la prétendue cellule des mœurs.

A ce propos, l’université Cadi Ayyad a fait savoir que ce communiqué falsifié avait déjà été diffusé sur la Toile en 2017. A cette époque, l’écrit indiquait que l’université tentait de conditionner le comportement des étudiantes et des étudiants, en leur interdisant de se retrouver seuls au sein de l’établissement universitaire. Cette université ajoute, dans son communiqué, n’avoir aucune relation ni de près ni de loin avec l’information diffusée sur les réseaux sociaux et dénonce vigoureusement son contenu, en se réservant le droit de saisir la justice pour poursuivre les parties ayant commandité cette attaque en rendant public un communiqué sans vérifier son authenticité, malgré la gravité des informations véhiculées.

Par Mohamed Younsi
Le 24/07/2019 à 18h59