Étudiants marocains d’Ukraine: de nombreux dossiers d’équivalence en suspens

Azzedine El Midaoui, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation.

Revue de presseAlors que les études à distance, imposées par la guerre avec la Russie, sont désormais achevées, de nombreux étudiants en ingénierie et en médecine attendent toujours la reconnaissance officielle de leurs diplômes par le ministère de l’Enseignement supérieur. À cette difficulté, s’ajoute celle de décrocher des stages, véritables sésames pour obtenir une reconnaissance complète des formations suivies. Une revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 06/01/2025 à 20h12

À peine sorti d’un bras de fer avec les étudiants en médecine, le ministère de l’Enseignement supérieur se retrouve confronté à une autre problématique complexe: l’équivalence des diplômes des étudiants marocains ayant entamé des cursus en ingénierie et en médecine en Ukraine, avant d’être contraints de revenir au Maroc à cause de la guerre entre Kiev et Moscou.

Ces étudiants, qui ont poursuivi leurs études en ligne, sont nombreux à avoir achevé leur parcours académique. Cependant, l’homologation de leurs diplômes reste incertaine, selon le quotidien Assabah dans son édition du mardi 7 janvier. Sans cette reconnaissance, il leur est impossible d’intégrer le marché du travail. À cela s’ajoute une autre difficulté: la nécessité de trouver des stages pour valider leur cursus académique.

Regroupés en association, les parents des étudiants concernés ont récemment tiré la sonnette d’alarme auprès des autorités compétentes. Ils appellent notamment à réduire la durée des stages requis, afin d’en faciliter l’accès. Ils insistent également sur l’urgence d’octroyer des compensations financières aux étudiants pendant leurs stages et d’améliorer les conditions d’encadrement.

Cela fait maintenant trois ans que cette problématique persiste, rapporte Assabah, sans qu’aucune solution concrète ne soit apportée. Cette situation survient, ironie du sort, «à un moment où le Maroc manque cruellement d’ingénieurs et de médecins», peut-on lire. Dans un communiqué récent, les parents dénoncent «l’absence de vision claire pour résoudre ce dossier sensible», ce qui aggrave les difficultés des étudiants et de leurs familles.

Au début du mois d’octobre 2024, sur les 1.162 dossiers d’équivalence déposés par les étudiants marocains revenus d’Ukraine, seuls 248 avaient été traités, soit un taux de 22%. Pour les étudiants concernés, résoudre cette problématique est désormais un impératif national qui ne peut plus être repoussé.

Par Walid Ayadi
Le 06/01/2025 à 20h12