Le problème de l’intégration des étudiants de médecine de retour d’Ukraine continue d’alimenter les débats au sein des facultés et du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du lundi 4 avril, que des sources du ministère de tutelle indiquent que la plupart des conseils des facultés de médecine refusent d’intégrer les étudiants qui ont quitté le territoire ukrainien à cause du conflit avec la Russie.
Le ministère de tutelle serait, dit-on, en train d’étudier une proposition qui permet à ces étudiants de présenter des demandes de transfert de leurs dossiers des établissements ukrainiens vers ceux de la Russie ou de la Biélorussie. Les mêmes sources indiquent que la solution proposée n’est pas définitive et qu’elle serait discutée lors de la rencontre prévue entre le ministère de tutelle et des représentants de l’association des parents d’étudiants revenant d’Ukraine.
Le quotidien Al Akhbar rapporte qu’il est possible de discuter de cette solution avec les représentations diplomatiques pour ouvrir des canaux de communication avec les facultés dans les pays concernés. Ceci étant, l’objectif premier est de veiller à que ces étudiants ne perdent par leur cursus académique sachant que les universités ukrainiennes ne les ont pas radiés et qu’ils peuvent y retourner après la fin de la guerre. Il faut rappeler que ces étudiants se sont retrouvés au milieu d’une controverse entre leurs confrères qui poursuivent leurs études dans les universités marocaines et le ministère de tutelle.
Ce département avait exprimé son intention d’intégrer les étudiants revenant d’Ukraine dans les facultés et les instituts publics. Une possibilité qui a été refusée par la Commission nationale des étudiants en médecine, médecine dentaire et pharmacie qui considère leur intégration comme illogique. Et pour cause: «la situation difficile où se trouvent les facultés publiques et les hôpitaux universitaires, ainsi que les difficultés de formation rencontrées par les étudiants», argumente-t-elle.