Cinq bateaux gonflables transportant 210 migrants ont été secourus dimanche dans la soirée et deux, transportant 47 personnes, samedi en fin de journée. Tous provenaient du Maroc, a précisé à l'AFP une porte-parole des secours en mer.
Les migrants, originaires d'Afrique subsaharienne, ont été débarqués par les garde-côtes dans plusieurs ports de la côte sud de l'Espagne, comme Almeria ou Motril, où ils ont été pris en charge par la Croix rouge.
Certains souffraient d'hypothermie mais aucun n'était dans un état de santé grave, selon la porte-parole des secours.
Un cadavre a également été retrouvé dimanche à la mi-journée au large de Cadix, à quelques kilomètres du Détroit de Gibraltar, sans que les autorités ne soient en mesure de préciser s'il s'agissait d'un migrant.
Entre le 1er janvier et le 22 février, quelque mille migrants sont arrivés en Espagne par la voie maritime et trente-huit ont péri en mer, selon l'Organisation internationale pour les migrations, qui chiffre à environ 14.000 le total d'arrivées en Europe par la Méditerranée pendant cette période.
Le préside occupé de Sebta, ville située face aux côtes espagnoles, a également été le théâtre de plusieurs entrées massives de migrants depuis le début du mois.
Sebta, l'une des deux seules frontières terrestres de l'Union européenne avec l'Afrique, avec l'enclave de Melillia (à 400 km à l'est), n'avait pas vécu d'entrées aussi massives depuis le milieu des années 2000.
Or, Rabat, en froid avec Bruxelles, avait auparavant menacé à demi-mot de relâcher le contrôle exercé sur les migrants qui, une fois sur le sol espagnol, peuvent demander l'asile et, s'ils l'obtiennent, s'installer dans l'UE.
Le Maroc et l'UE s'opposent sur l'interprétation d'un Accord de libre-échange sur les produits de l'agriculture et de la pêche.
Un porte-parole des secours en mer a évoqué "une hausse (des arrivées) ce week-end", sans cependant vouloir faire de lien avec ces tensions diplomatiques.