Enfant assassiné et découpé à Larache: ce que l’on sait

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Revue de presseKiosque360. Le couple, soupçonné d’avoir commis l’horrible homicide, mutilant par la suite le cadavre de la victime, a avoué. Voici les mobiles de ce drame.

Le 29/11/2019 à 18h49

L’affaire de l’assassinat et de la mutilation d’un enfant, qui a secoué cette semaine la localité de Larache et l’opinion publique nationale, a trouvé des réponses. En effet, dès le début de l’instruction par le juge près la cour d’appel de Tanger, le couple suspecté est passé aux aveux.

Selon le quotidien Assabah, qui revient sur ce fait divers d’une rare cruauté dans son édition du week-end des 30 novembre et 1er décembre, le père de l’enfant aurait assassiné l’enfant parce qu’il a cru qu’il n’était pas son fils, mais le fruit d’une relation extraconjugale de son ex-femme. Par cet acte, le père cherchait également à mettre fin aux charges que la garde de l’enfant faisait peser sur lui. Sa femme, quant à elle, aurait été motivée par l’espoir de ne plus avoir de lien avec l’ex-femme de son mari.

Les deux époux ont avoué avoir tous les deux participé à l’assassinat. La femme a fait croire à l’enfant, qui sortait de l’école, que son père allait lui faire une surprise. Elle l’a donc emmené dans une chambre avant de le déshabiller et de le plonger dans une baignoire d’eau. Le père est alors intervenu pour étouffer son rejeton.

Après le meurtre, les deux époux ont égorgé l'enfant et découpé son cadavre. Des parties du corps ont été jetées dans une décharge du quarter Hay Al Manar 3, alors que la tête et d’autres membres ont été soigneusement cachés dans le réfrigérateur du domicile familial.

Le juge d’instruction a poursuivi les deux criminels, le père et la belle-mère, pour homicide volontaire avec guet-apens, infanticide, violence et mutilation de la dépouille. La première audience a coïncidé avec les funérailles de l’enfant, qui se sont transformées en une marche de solidarité des habitants de la ville, qui ont appelé la justice à sanctionner lourdement les deux époux.

Par Mohamed Younsi
Le 29/11/2019 à 18h49