Personne ne peut, logiquement, soupçonner une femme portant le niqab (voile intégral) et dirigeant une association qui apprend le Coran aux enfants, d’être portée sur l’arnaque. Et pourtant, c’est vrai! La preuve, encore une fois, nous vient de la région de Marrakech. Selon Al Ahdath Al Maghribiya, daté de ce mardi 15 juillet, cela s’est passé à Douar Belaâguid dans la commune de Sidi Brahim. L’accusé principal dans cette affaire a créé une société écran spécialisée dans le recrutement de la main d’oeuvre pour une société de confection basée en Turquie. Pour lui servir de rabatteurs, il jette son dévolu sur une femme en niqab qui dirige une association locale. L’astuce était d’une extraordinaire platitude, mais personne n’a pensé remettre en cause la bonne parole de notre mounaqaba. Pour aller travailler au pays d’Erdogan, les candidats devaient verser entre 5.000 et 6.000 DH en plus d’un montant de 2.000 DH en guise de frais de dossier qu’encaissait la femme voilée.
La femme en niqab et ses deux complices, pour ajouter du crédit à leur entreprise, juraient leurs grands dieux qu’ils n’étaient mus que par la volonté de faire du bien autour d’eux. Le temps passait et les malheureux candidats ne voyaient rien venir. Ils ont commencé à demander après leur argent. Et, à chaque fois, on leur demande d’être patients.
En désespoir de cause, les victimes finissent par saisir la justice. Et là, ils ont le choc de leur vie. Non seulement la société de confection turque n’existait pas. Mais même la structure de recrutement n’a aucune trace sur les registres de commerce. Les trois individus ont été arrêtés et présentés devant la justice. La femme au niqab, qui prêchait la bonne parole, s’en est tirée avec trois mois de prison avec sursis. Il est courant de voir des citoyens faire les frais de mille et une arnaques au nom de la religion. D'où la nécessité d'être vigilants et de ne pas se fier aux apparences.
