El Ouafa montre ses crocs !

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Revue de presseA chacune de ses sorties, le ministre de l'Education nationale se fait remarquer. Cette semaine encore, El Ouafa y est allé "franco"... une méthode qui ne joue pas forcément en sa faveur.

Le 25/09/2013 à 22h54

La rentrée scolaire est bien consommée, les examens se profilent déjà et, pourtant, la réforme n'est manifestement certes pas pour ce jeudi 26 septembre. Que fait le ministre de l'Education nationale à la Une de Al Ittihad Al Ichtiraki où Mohamed El Ouafa apparaît en "bonne" place. Selon le quotidien arabophone, le ministre aurait -une fois de plus- fait preuve d'un ton un peu trop "direct" dans des propos tenus contre, cette fois-ci, les formateurs du centre de formation des inspecteurs à Rabat.

Les faits remontent à mardi dernier, explique le journal du parti de l'USFP. Selon Al Ittihad Al Ichtiraki, "le ministre, qui avait une réunion avec ses formateurs, aurait demandé à son secrétaire général de sanctionner les absents en leur retranchant la journée de leur salaire". Apparemment pas dans son meilleur jour, El Ouafa aurait enchaîné en s'attaquant à certains enseignants présents ce jour-là et prétendant "qu'ils sont menés à la baguette par leurs femmes". Des propos qualifiés d'"irresponsables" par le journal et qui ont poussé certains professeurs, ajoute-t-il, à entrer en confrontation avec le ministre. D'autres, ne supportant pas l'atmosphère "tendue" de cette réunion, ont préféré, souligne le support, quitter la réunion. Chose qui n'aura pas aidé à calmer les esprits et celui d'El Ouafa en particulier qui, du coup, a quitté la salle de réunion pour aller fumer une cigarette, lit-on sur les colonnes d'Al Ittihad Al Ichtiraki.

On me surnomme "serial gaffeur"

Si la forme n'était vraiment au rendez-vous, à lire le récit du journal, il semble bien qu'il en ait été de même pour le fond. "El Ouafa a tenté d'aborder la question de la réforme du système éducatif à travers des slogans vides de sens", affirme ainsi le journal. "Il a notamment évoqué le cas d'une école à Larache ainsi que celui d'un inspecteur résident à Tanger qui aurait été affecté à Laâyoune... des exemples qui témoignent du manque d'organisation du département d'El Ouafa et de sa mauvaise gestion de ces dossiers sensibles", estime le quotidien.

Décidément, lorsqu'il ne montre pas ses dents pour sourire, c'est pour mordre que le ministre de l'Education nationale laisse entrevoir ses crocs. A chacune de ses sorties, El Ouafa défraye la chronique. Loin d'être un homme discret depuis sa nomination à ce poste, le ministre avait déjà marqué les esprits avec l'histoire de la jeune étudiante de Marrakech vis-à-vis de laquelle il avait tenu des propos prêtant largement à polémique. Même l'organisation des Nations unies s'en était mêlée, bien qu'indirectement. Rappelez-vous, en juillet dernier et à l'occasion de la "Journée Malala" pour l'éducation des jeunes filles, l'organisation avait rendu hommage à la jeune fille qui avait été "humiliée en classe" par le ministre. Plus récemment, une vidéo du ministre avait également fait le buzz sur la Toile, une vidéo dans laquelle il ne mâchait pas ses mots en s'adressant à un enseignant expatrié : "je ne suis pas un âne, je suis un ministre !", avait-il lancé.

Par Sophia Akhmisse
Le 25/09/2013 à 22h54