El Harhoura: des videurs agressent un client au sabre et l’envoient aux urgences

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Revue de presseKiosque360. Dans la soirée du dimanche 15 novembre, un jeune homme de 30 ans a été retrouvé, gisant dans une mare de sang, devant une boîte de nuit d’El Harhoura. Il a été transporté, inconscient, aux urgences du CHU d’Ibn Sina de Rabat.

Le 16/11/2015 à 20h32

Selon le quotidien “Al Massae” qui rapporte les faits dans son édition du mardi 17 novembre, ce sont les videurs - au nombre de quatre - de la boîte de nuit qui sont derrière l’agression, qualifiée de «barbare» par le journal. Le quotidien précise que la victime, un client de la boîte, présente de profondes plaies, après avoir reçu pas moins de quatre coups de sabre. Dès son arrivée aux urgences, le jeune homme a été immédiatement transféré au bloc opératoire où il a subi de multiples opérations, dont certaines assez pointues, vu la gravité des blessures.

A l’origine de la rixe, qui a failli se conclure par un meurtre, un malentendu entre l’un des videurs et le client. Selon des témoins sur les lieux, les quatre videurs qui ont tabassé, traîné puis jeté le client hors de la boîte de nuit, ont été revus le lendemain en faction, le plus normalement du monde, devant la même boîte de nuit. Ce qui prouve qu’ils n’ont nullement été inquiétés, malgré la gravité de leur acte. D’ailleurs, poursuit le journal, personne dans cet établissement n’a jamais été inquiété, alors que la consommation de chicha pourtant illégale était courante parmi les clients. Mais plus grave, cette boîte fait aussi office de mini-casino, avec la présence d’un important lot de «matériel» dédié aux jeux de hasard.

En définitive, ce grave incident, qui a envoyé un jeune aux urgences, pose de nombreuses questions sur l’absence de réactivité des autorités administratives et sécuritaires locales, qui semblent fermer les yeux sur les pratiques malsaines dans cet établissement très fréquenté et qui défraye régulièrement la chronique.

Le journal rappelle que cette boîte de nuit appartient à un ancien parlementaire du Cheval, qui l’a mise en location, et qui lui rapporte gros.

Par Khalil Ibrahimi
Le 16/11/2015 à 20h32