Mercredi dernier, après plus de 4 heures de débats marathoniens, la réunion des représentants du ministère de l’Éducation et des syndicats du secteur s’est clôturée sans accords entre les deux parties. Le quotidien Al Massae explique, dans son édition du vendredi 7 juillet, que la rencontre présidée par le secrétaire général du ministère, en l’absence de Mohamed Hassad qui se serait volontairement, selon des sources syndicales, dérobé à la réunion, n’a pas abouti aux résultats escomptés. Les syndicats ont ainsi refusé catégoriquement l’offre du ministère auquel ils reprochent de tarder à traiter plus de 2.340 demandes de mobilité.
Des sources syndicales citées par Al Massae considèrent que Mohamed Hassad a tourné le dos à sa promesse de respecter les demandes de tous les prétendants aux opérations de mobilité. Cela risque de créer de sérieux problèmes aux syndicats qui ont plaidé en faveur de l’acceptation de l’offre du ministère. Pour certaines sources syndicales, Hassad a profité de la bonne foi des syndicats qui ont accepté son offre d’augmentation du nombre de bénéficiaires de la mobilité pour faire passer, sans opposition aucune, son projet de contractualisation. La fédération nationale des enseignants a clairement annoncé son rejet de ce qu’elle appelle «le scénario du mouvement», en attendant que tous les enseignants obtiennent gain de cause.
De son côté, Youssef Allakouch, membre du bureau exécutif de la Fédération autonome de l'enseignement, s’est attaqué aux manœuvres du ministère. «Nous n’acceptons pas d’être des partenaires suiveurs et nous ne légitimerons pas des décisions que nous n’avons pas participé à élaborer», a-t-il déclaré.