Les artères des grandes cités du Royaume ont vibré, jeudi soir, après la victoire de l’équipe nationale B en finale de la Coupe Arabe. Des milliers de Marocains ont une nouvelle fois exprimé leur fierté, perpétuant la tradition née des exploits successifs: le sacre mondial des juniors et l’épopée historique de l’équipe A en demi-finale de la Coupe du Monde au Qatar en 2022.
Ces manifestations spontanées attestent que le football a transcendé le simple statut de jeu pour incarner un puissant ferment d’unité et de joie nationale, à l’orée de la Coupe d’Afrique dont la phase finale s’ouvre ce dimanche à Rabat, rapporte l’éditorialiste d’Al Akhbar dans son édition du week-end des 20 et 21 décembre.
Conscient que l’investissement dans le sport est un vecteur de développement, le Maroc a mobilisé des moyens considérables pour ériger les infrastructures d’accueil, avec neuf stades répartis dans six villes pour la CAN. Cette dynamique ne fait que précéder l’organisation conjointe, et inédite, de la Coupe du Monde 2030 avec des partenaires transcontinentaux, un événement à la portée historique. Ce projet colossal représente une opportunité stratégique pour hisser le Royaume au rang des nations de premier plan.
Sur le plan interne, l’accueil de ces méga-événements, la CAN et le Mondial 2030, est appelé à générer des retombées économiques et sociales profondes. C’est pourquoi le pays a engagé, sous l’impulsion des directives royales, un vaste programme d’investissements destiné à moderniser ses infrastructures de manière globale. L’ensemble du territoire se métamorphose ainsi en un chantier d’envergure. Les villes hôtes, en particulier, connaissent une métamorphose sans précédent, qui renforce leur attractivité pour les investisseurs, contribue au rayonnement mondial du Maroc, et participe à la diversification de son offre touristique et culturelle, note l’éditorialiste d’Al Akhbar.
Cette vision ambitieuse trouve son fondement dans la Lettre Royale adressée aux Assises nationales du sport en 2008, où le roi Mohammed VI avait dressé un diagnostic précis du secteur et appelé à une démocratisation de la pratique sportive. Il apparaît désormais évident que le sport, et le football en particulier en sa qualité de discipline universelle, joue un rôle multidimensionnel: source de bonheur populaire, levier de développement économique, générateur de richesse et pourvoyeur d’emplois, à l’égal de tout autre secteur productif.








