Drame de Tanger: les enquêteurs auditionnent les survivants

Le procès du drame de l’atelier de textile de Tanger, qui avait fait 28 morts en février 2021, aura lieu le 20 mai prochain.

Le procès du drame de l’atelier de textile de Tanger, qui avait fait 28 morts en février 2021, aura lieu le 20 mai prochain. . S. Kadry-Le360

Revue de presseKiosque360. L’enquête judiciaire ouverte en vue d’élucider les circonstances du drame de Tanger, suite à l’inondation d’un atelier de textile clandestin, se poursuit. Les enquêteurs viennent d’auditionner les survivants. Les détails.

Le 15/02/2021 à 17h56

L’inondation d’une fabrique de texte clandestine à Tanger, qui a provoqué la mort de vingt-huit personnes, demeure sous les feux des projecteurs. En effet, une semaine après ce drame qui a défrayé la chronique à l’échelle nationale, les enquêteurs auditionnent les témoins oculaires et recueillent leurs déclarations dans des procès-verbaux. Il s’agit notamment des survivants ayant miraculeusement échappé à la catastrophe, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du mardi 16 février.

Les questions portaient sur leur relation avec leur employeur et les conditions de travail dans cette usine clandestine. Les éléments de la police judiciaire chargés de l’enquête ont également auditionné le frère du propriétaire de cette fabrique clandestine, ce dernier étant toujours hospitalisé dans une clinique privée, à Tanger. Son frère, poursuit le quotidien, a présenté aux enquêteurs le registre de commerce (RC) de cette entreprise, le contrat de bail, ainsi que les factures de consommation d’eau et d'électricité.

Le dossier juridique de cette fabrique de confection sera également au centre des investigations menées par les enquêteurs, précisent les sources du quotidien, et ce pour savoir si le propriétaire disposait d’une autorisation en bonne et due forme lui permettant d’exercer cette activité industrielle dans cette zone. Il s’agit également de déterminer le degré de respect des mesures de sécurité et d’hygiène exigées par les responsables avant la validation des autorisations.

Autant dire que la responsabilité ne serait pas uniquement assumée par le propriétaire de la fabrique clandestine, surtout si l’enquête révèle qu’il violait les lois en vigueur. Par ailleurs, ajoute le quotidien, les autorités compétentes sont aujourd’hui à pied d’œuvre pour trouver des solutions adaptées à plusieurs unités dans différentes zones et provinces, eu égard à l’important effectif de main-d’œuvre employée dans le secteur informel.

Enfin, rappelle le quotidien, «le roi Mohammed VI a réitéré ses hautes instructions au gouvernement quant à la nécessité d’une action entre les différents secteurs concernés, la mise en œuvre rapide et sérieuse de cette vision et la prise de toutes les dispositions juridiques, réglementaires et procédurales nécessaires à travers l’ensemble du territoire national, afin d’éviter que ne se reproduisent de tels incidents douloureux». 

Par Mohamed Younsi
Le 15/02/2021 à 17h56