Le bras de fer entre les étudiants en médecine et les ministères de la Santé et de l'Éducation nationale, de la formation professionnelle et de l'enseignement supérieur toucherait-il à sa fin? C’est en tout cas ce que souhaitent les doyens des facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire, nous apprend le quotidien arabophone Al Akhbar dans sa livraison de ce mardi 7 mai 2019.
Réuni à Rabat samedi dernier, le réseau des doyens a insisté sur la nécessité de reprendre les études dès ce lundi 6 mai pour éviter une année blanche. Des réunions devaient avoir lieu hier dans le but de fixer les dates des examens et des examens de rattrapage.
Pour rappel, la coordination nationale des étudiants en médecine du Maroc avait appelé ses adhérents à "boycotter les examens du deuxième semestre de l’année universitaire en cours dans toutes les facultés de médecine et de médecine dentaire".
Ce sont les "décisions unilatérales" prises par le secrétariat d’Etat chargé de l’Enseignement supérieur qui furent à l’origine du déclenchement de ces protestations. Ce département avait "publié le cahier des normes pédagogiques nationales du cycle du doctorat en médecine, en pharmacie et en médecine dentaire". Une décision qui a été considérée par les étudiants comme une "menace au principe de l’égalité des chances et aux stages de sixième année des étudiants en médecine dentaire". D’autant qu’il a été procédé à la modification du système des mentions relatives à l’obtention du doctorat en médecine.
La coordination nationale des étudiants en médecine du Maroc accuse le ministère de la Santé d’avoir "renoncé à appliquer le PV de l’accord du 3 novembre 2015 signé, d’une part, par la Coordination et, d’autre part, par le ministère de la Santé et celui de l’Enseignement supérieur. Un accord qui prévoit la participation des étudiants à tout chantier qui concerne la réforme du secteur de la formation médicale au Maroc".