"Des fanatiques imposent leurs rituels étranges dans certaines mosquées de Casablanca". L’information fait la Une de Al Massae de ce mardi 27 août. Selon le quotidien, un groupe d’intégristes a réclamé à certains imams de la capitale économique de changer leurs habitudes en lisant quelques versets du coran à la manière du "Tahlale" avant l’appel à la prière, ou encore de s'en tenir à un seul salut à la fin de la prière et d'abandonner donc la tradition des deux saluts qui la clôturent.
Des habitudes qui n’ont pas manqué de surprendre les fidèles, notamment à la mosquée Assafa à Ain Sebaâ. Plus loin, le journal précise que "ce type de manipulation a commencé lorsque l’imam, décédé récemment, avait été remplacé par un fidèle qui avait une parfaite connaissance du livre saint". Et ce n’est pas tout. Attachés à des rituels qualifiés de "bizarres" par certains témoins, ces intégristes ont même réclamé le départ de l'imam d'une des mosquées de la ville sous prétexte que celui-ci ne respectait pas les us de la prière. Dans une autre mosquée, c’est le muezzin qui a fait l’objet des critiques de ce groupe d’individus, et ce en dépit des protestations et revendications des fidèles qui ont demandé à ce que ces intégristes évitent d'intervenir dans les affaires de la communauté.
Appel à la violence ou à la prière ?
L’ingérence de ces intégristes dans les affaires des mosquées de la ville, notamment celles situées dans la banlieue de Casablanca, est devenue telle qu'ils ont été jusqu'à demander au ministère des Habous de remplacer un certain nombre d’imams et de muezzins de la métropole. Seulement voilà, selon Al Massae, il s’avère que ce groupe d’intégristes s’accaparait ces mosquées dans le but de distiller des discours idéologiques appelant à la violence et créant la zizanie parmi les fidèles.
On ne le répétera jamais assez, un mosquée n'est pas un espace de propagande politique ou religieuse, mais uniquement un lieu de recueillement et de spiritualité. Pour que ces lieux gardent leur esprit, il faudra en préserver l'intégrité. Et il est désormais urgent, pour ce faire, que le ministère des Habous prenne les choses en main et, comme le préconise Al Massae, mettre rapidement en application son programme de formation des imams et muezzins afin d'en finir avec ce genre de dérives.