Des caméras de surveillance et des patrouilles de police pour traquer les voleurs d’électricité

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Revue de presseKiosque360. Une série de vols et d’agressions qui a touché plusieurs organismes publics et privés incite, peu à peu, les services de police à renforcer leur mobilisation sur le terrain. Détails.

Le 03/03/2020 à 21h25

Une requête a été lancée par le directeur général de l’ONEE, qui a alerté l’Exécutif sur l’ampleur des dégâts engendrés par des actes de vols dont le coût global atteint des centaines de millions de dirhams. Le DG de l'ONEE insiste sur le caractère prioritaire et urgent de la situation.

Afin de lutter contre ces vols organisés et suite à une série d'agressions, l’Office exige le renforcement du dispositif de surveillance et de protection de ses opérateurs sur le terrain, nous append le quotidien arabophone Al Massae dans sa livraison de ce mercredi 4 mars.

Les statistiques dévoilées par l’ONEE font état de l’ampleur des dégâts. Ainsi, sur la période s’étalant de janvier à septembre 2018, il a été recensé plus de 11.600 cas de pillage d’énergie électrique. Plus de 190 cas ont été répertoriés dans des douars ou en banlieue, soit l’équivalant de 265 GWh volés pour un coût global de près de 430 millions de dirhams.

Pour contenir ce fléau, le ministère de l’Intérieur s’est mobilisé et a équipé ses unités en vue d’élargie le périmètre de la zone de couverture. Selon le média casablancais, cette surveillance accrue des services de police a permis de réduire de manière significative le pillage des câbles. Cela a notamment été rendu possible par le recours aux caméras. 

Les données fournies par la tutelle aux équipes parlementaires montrent que les forces de l’ordre ont pu enregistrer, courant 2018, près de 173 cas de vols d’énergie électrique et téléphonique contre 231 une année auparavant, soit un repli de 25%. Ainsi, pas moins de 101 personnes ont comparu devant le tribunal, alors que 163 tonnes et 7.000 mètres de cables ont été réquisitionnés. 

Dans le même registre, 31 dossiers concernant le vol de 66 plaques d’égout ont mené 42 suspects devant la justice. Pour sa part, la gendarmerie nationale a enregistré 887 cas de vols de biens publics pour lesquels 169 personnes ont comparu devant le tribunal. 

Selon le ministre de l’Intérieur, les actes de vandalisme et pillage des biens publics se répercutent souvent lourdement sur le coût de maintenance des différentes agences et offices. 

Si, comme le montrent des séquences prises par des caméras, rien n’arrête l’imagination des malfaiteurs, les auteurs de ces actes risquent gros. Ces pratiques sont en effet sanctionnées par la loi, conformément à l’article 521 du code pénal.

Par Khalil Ibrahimi
Le 03/03/2020 à 21h25