Des agents de sécurité pour protéger les professionnels de la santé

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Revue de presseKiosque360. Dans un climat social marqué par de multiples appels à la grève des professionnels, le ministre de la Santé annonce le recrutement d’agents de sécurité privés pour protéger médecins et infirmiers.

Le 09/04/2018 à 23h45

Pour enrayer la violence touchant les infirmiers et les médecins dans les hôpitaux publics, le ministre de la Santé, Anas Doukkali, a décidé d’augmenter le nombre des agents de sécurité dans les établissements hospitaliers, rapporte Al Akhbar dans son édition de ce mardi 10 avril.

En réponse à une question écrite du député istiqlalien Allal Amraoui, à propos des mesures prises par son département pour faire face au problème de la violence dans les hôpitaux publics, le ministre de la Santé a, en effet, indiqué que la présence des agents de sécurité serait renforcée, notamment au niveau des urgences. Il a également promis de mettre des locaux à la disposition de la police d’intervention rapide, affirme Al Akhbar.

Cette décision a été prise dans un contexte marqué par un malaise social et par des mouvements de protestation menés par les médecins et infirmiers qui revendiquent une amélioration des conditions de travail et la mobilisation de ressources humaines qualifiées, et ce dans le but ultime d’éviter les situations conflictuelles, la médiocrité du service et l’ajournement des rendez-vous, note encore le quotidien.

Pourtant, cette décision est critiquée par certains, les agents de sécurité étant des salariés de sociétés de gardiennage généralement mal rémunérés, payés avec du retard, non déclarés aux caisses de prévoyance et souvent victimes de violations du Code de travail. Les opposants au recours aux services des salariés des sociétés de gardiennage estiment que, pour les recruter, le ministère devra, en premier lieu, fermer les yeux sur leur situation. D’autant que certains agents de sécurité sont enclins à des pratiques peu orthodoxes pour obtenir des pourboires des patients et des familles. 

Par Zineb El Ouilani
Le 09/04/2018 à 23h45