L’enquête ouverte après l’arrestation d’un trafiquant de drogue a provoqué un séisme dans le commandement régional de la gendarmerie royale au niveau de Settat. En effet, des gendarmes, encore en exercice à la brigade de gendarmerie royale de Deroua ou affectés ailleurs, seraient évoqués dans le cadre de cette enquête, menée par le juge d’instruction près la Cour d’appel de Settat.
Ils seraient accusés de complicité et d’avoir assuré une «couverture» au trafiquant de drogue, écroué depuis quelques jours à la prison civile agricole Ali Moumen à Settat, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du mardi 30 août.
D’après les sources du quotidien, «les noms de cinq gendarmes ont été cités dans les déclarations du trafiquant de drogue, dans le cadre de cette enquête supervisée par le procureur général du roi près la Cour d’appel de Settat». Les mis en cause ont été convoqués par la justice qui les a confrontés aux faits, lors de l’interrogatoire. Mais, poursuit le quotidien, «jusqu’à lundi à midi, aucune décision n’a été prise à leur égard».
Le trafiquant de drogue écroué a entamé une grève de la faim, en guise de protestation contre ce que les mêmes sources qualifient de «lenteur de l’enquête». Et de souligner que le procureur général du roi près la Cour d’appel de Settat a ordonné aux enquêteurs chargés des investigations de mener l’enquête jusqu’au bout pour élucider cette affaire et toutes les circonstances qui l'entourent.
Cette affaire, font remarquer les mêmes sources, a remis sur le devant de la scène locale le dossier de la création d’un district de police, dans la zone de Deroua, pour permettre à la police de proximité de mieux gérer la question de la sécurité dans cette localité relevant de la province de Berrechid, dans la région de Casablanca-Settat. C’était d’ailleurs, ajoute enfin le quotidien, la principale revendication du conseil communal, des partis politiques et des différentes composantes de la société civile de la région depuis l’année 2009.