Déconfinement: les propriétaires des bars et des cabarets dans l'expectative

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Revue de presseKiosque360. Les propriétaires des bars, cabarets et cafés à chicha n’ont, jusqu’ici, reçu aucune instruction officielle pour la réouverture de leurs établissements. Pourtant, beaucoup d’entre eux ont ouvert en milieu de semaine, sans pour autant recevoir de contre-ordres. La confusion est totale.

Le 04/07/2020 à 06h46

Une grande confusion règne parmi les propriétaires des bars, cabarets, restaurants et cafés à chicha, faute d’informations officielles concernant la date de reprise de leurs activités, après un confinement de trois mois. Une situation inédite puisque certains propriétaires de bars ont déjà ouvert leurs portes en milieu de semaine, tandis que d’autres hésitent de crainte d’être sanctionnés, voire de perdre leur licence. Selon certaines sources, les bars s’apprêtaient à reprendre leurs activités ce samedi, avant de recevoir l’instruction de reporter la réouverture au 11 juillet, date de l’expiration de l’état d’urgence sanitaire.

Les établissements concernés sont les bars servant des boissons alcoolisées sans offrir de repas et censés fermer à 23 heures. Une catégorie qui a été exclue de la deuxième étape du déconfinement, suite à la publication du communiqué officiel des ministères de l’Intérieur et de la Santé. Selon des sources concordantes, les cabarets et les boîtes de nuit, ainsi que les cafés à chicha, ouvriront le 11 juillet. Mais les professionnels demeurent sceptiques et évoquent des dates de réouverture pouvant s’étaler jusqu’à la fin du mois de juillet.

Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du week-end, que plusieurs restaurants réputés de Casablanca ont repris leurs activités, avec toutefois l’obligation de fermer à 23 heures. Pourtant, ils disposent d’une licence qui leur permet de rester ouverts jusqu’à une heure du matin, à condition de servir des repas à leurs clients et de ne servir d’alcool qu’au comptoir. Les professionnels indiquent que la confusion qui règne quant à l’ouverture ou pas des établissements servant des boissons alcoolisées est tout aussi palpable chez les autorités locales. Curieusement, elles aussi attendent toujours les instructions officielles de l’administration centrale à Rabat.

Cette hésitation à permettre la réouverture des bars est d’autant plus grande que les mosquées sont toujours fermées jusqu’à nouvel ordre, et qu’il subsiste donc une crainte de voir réagir les milieux conservateurs. D’ailleurs, le groupe parlementaire du PJD à la Chambre des représentants avait évoqué la question de la réouverture des mosquées auprès des autorités sanitaires et du ministère des Habous et des affaires islamiques. D’autant qu’un grand nombre de secteurs ont repris leurs activités, après l’amélioration de la situation épidémique et la levée progressive du confinement.

Par Hassan Benadad
Le 04/07/2020 à 06h46