On peut les citer tous : Akhbar Al Yaoum, Al Akhbar, Al Alam, Anass, Al Massae, Libération, L’Opinion… Bref, il n’y a pas un seul quotidien qui n’est pas revenu, dans son édition du mardi 30 septembre, sur l’affaire de la cellule terroriste proche de Daach démantelée, vendredi dernier, entre Nador et Mellilia. C’est que le dossier a connu de nouveaux rebondissements: Dimanche, Mohamed Said Mohamed, le présumé chef de la cellule, de nationalité espagnole, a comparu devant un juge de l'Audience nationale, la plus haute juridiction pénale en Espagne. Mais comme dans ce genre d’affaires de terrorisme, qui se caractérisent de surcroît par une collaboration entre les services, les sources d’information restent limitées. Tous nos confrères reprennent les éléments rapportés par les sources officielles.
Le recruteur est un ex-militaire
On nous apprend ainsi que le mis en cause a été entendu par le juge d'instruction du tribunal madrilène qui a décidé "sa mise en prison sans caution, pour risque de fuite du territoire espagnol et de destruction de preuves. Ils rapportent les conclusions des investigations divulguées par des sources judiciaires espagnoles selon lesquelles l’ex-militaire, arrêté vendredi, à Mellilia avait "des antécédents judiciaires depuis 2004 et a purgé une peine de prison entre février et août 2014. Il faisait l'objet d'un mandat d'arrêt international lancé contre lui par le Maroc pour délits d'associations en bandes armées dans le but de préparer et commettre des actes terroristes".
Nos confrères rappellent également que le citoyen espagnol était la tête pensante et le recruteur de la cellule composée de 8 autres membres arrêtés à Nador. Ils comptaient rallier l'organisation Jund al-Khilafa en Algérie qui a, récemment, prêté allégeance à Daach, après avoir revendiqué la décapitation de l'otage français, en représailles contre l'adhésion de la France aux forces de la coalition. Les quotidiens ne font que de reprendre les premiers éléments qui filtrent de cette enquête. Mais Al Alam a consacré un deuxième papier à une autre affaire d’une mineure espagnole interpellée à Melilla après avoir tenté d’assister à une réunion d’une cellule de Daach à Nador. Mais le titre du quotidien du parti de l’Istiqlal n’est pas anodin: "Les présides occupés de Mellilia et Sebta sont-elles devenues des pépinières de jihadistes". Le parti de Chabat n’en démord pas sur la question de Sebta et Melilla.