L’espoir de résolution de la crise des étudiants en médecine est semble-t-il tombé à l’eau. Moins de 24 heures avant l’épreuve des rattrapages programmée par le ministère de tutelle, la polémique sur le sort des étudiants est revenue sur le devant de la scène, attestant que le conflit est loin d’être résolu.
Dans son édition du vendredi 6 septembre, Al Akhbar rapporte que les craintes d’une «année blanche» ont refait surface à l’heure des épreuves de rattrapage. Le boycott a de nouveau été au rendez-vous ce jeudi 5 septembre, date des examens.
Pourtant, beaucoup d’espoirs étaient nés sur une éventuelle fin de crise après l’annonce d’une proposition faite par le ministère de tutelle à la commission des parlementaires de la majorité, qui s’est proposée comme médiateur dans ce dossier. Cette dernière avait prévu la poursuite de l’année universitaire écoulée, en permettant aux étudiants qui passeraient les épreuves de ce 5 septembre d’en passer d’autres, et ainsi de rattraper leur année.
Cela n’a finalement pas suffi. D’ailleurs, la commission nationale des étudiants en médecine, en médecine dentaire et en pharmacie a insisté sur le boycott des épreuves de rattrapage, expliquant qu’après une centaine de réunions, elle n’a reçu aucune proposition concrète du gouvernement pour mettre fin à cette crise qui dure depuis maintenant neuf mois.
Toujours d’après Al Akhbar, la représentation estudiantine attendait beaucoup de la médiation des parlementaires, mais celle-ci a finalement été confrontée au maintien des examens aux dates prévues sans attendre l’issue des pourparlers.
Pour la commission, le boycott des examens, ainsi que des cours, est aujourd’hui acté, et mettre les projecteurs sur les épreuves de rattrapage n’est, selon elle, qu’un nouveau moyen pour cacher le véritable problème. La même source a également prévenu des répercussions de cette crise sur les étudiants et sur le secteur de la santé pendant plusieurs années.