Nous sommes au premier jour du mois de ramadan, un samedi qui plus est, au Marché central de Rabat et le décor est pour le moins irréel. Alors que ce marché est un des lieux les plus animés de la capitale en règle générale, ce samedi 25 avril, l’ambiance est des plus glaciales. L'ensemble de l'activité tourne au ralenti. Certains étalages sont vides, d’autres boutiques sont complètement fermées. «Certains commerçant ne voient aucun intérêt à ouvrir, vu que les clients ne sont pas au rendez-vous. Et ceux qui ouvrent se roulent les pouces», nous déclare ce commerçant.
Fatiha, spécialiste en pâtisseries marocaines, confirme: «ce n’est pas du tout comme d’habitude, mais on s’adapte au peu de demandes», dit-elle.
Ce jeune commerçant assure ne pas bien comprendre autant de peur. «C’est la panique et tout le monde à peur de sortir. Mais il suffit de respecter les règles de distanciation, d’éviter de manipuler la marchandise et de s’en tenir aux règles d’hygiène de base pour que tout aille bien», affirme-t-il.
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En attendant, certains ont déjà trouvé la solution: la livraison à domicile. C’est le cas de ce poissonnier qui nous affirme que le plus gros de son chiffre d’affaires se fait ce mois par téléphone.
«Nos clients habituels préfèrent rester chez-eux. Ils nous appellent et on leur ramène ce qu’il souhaitent à leur domicile», explique-t-il. Et de préciser que cette année, avec la fermeture des restaurants et hôtels, les grossistes achètent désormais le poisson en petites quantités.
«Les prix n’ont pas changé pour autant: comptez 20 dirhams le kilo de sardines et entre 60 et 70 dirhams pour le reste», indique notre interlocuteur.
A une exception près, les crevettes, aussi demandées que rares en ce mois. Comptez jusqu’à 200 dirhams le kilo.
