Covid-19: Interpol met le Maroc en garde contre les nouvelles formes de criminalité

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Revue de presseKiosque360. Interpol a attiré l’attention du Maroc sur les nouvelles menaces criminelles constatées durant la pandémie de Covid-19. Les trafiquants, notamment, ont changé de méthodes et de cibles en fonction de la crise épidémiologique, du confinement et des nouveaux pôles d’intérêts.

Le 04/05/2020 à 18h32

L’Organisation internationale de la police criminelle (Interpol) a mis en garde le Maroc et l’ensemble de ses membres contre de nouvelles menaces criminelles, en cette période de crise épidémiologique. Interpol a exposé plusieurs méthodes novatrices pour l’utilisation de la technologie et de l’intelligence artificielle, afin de s’adapter aux défis des crimes liés au Covid-19.

Les enquêteurs ont attiré l’attention du Maroc sur les crimes les plus répandus dans le monde depuis la propagation de cette pandémie, à savoir le trafic de drogue via les réseaux sociaux, les menaces cybercriminelles, le commerce de matériel trafiqué destiné à la protection personnelle contre les virus, le ciblage des prestataires de services sanitaires, des points de vente des produits essentiels et des institutions de crédit. Dans un rapport publié il y a 48 heures, Interpol révèle qu’il s’est produit de grands changements dans les formes de criminalité, ces derniers temps, à cause de la propagation du coronavirus et du confinement de la moitié de la population mondiale.

Ce rapport, indique le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du mardi 5 mai, souligne que le confinement des gens chez eux a fait baisser le nombre de cambriolages dans les maisons. Mais les malfrats ont entrepris de dévaliser les unités industrielles et autres lieux de travail désertés par les personnels au chômage technique. Les enquêteurs d’Interpol ont par ailleurs constaté une augmentation sensible des violences conjugales et précisent que les femmes et les enfants sont les plus exposés à la maltraitance.

Ils ont, en outre, constaté que les pédophiles qui cherchent à acquérir des produits sexuels multiplient leurs demandes d’achat sur les réseaux sociaux, profitant de la carence de superviseurs d’Internet chargés de supprimer toute publication relevant de ce commerce illicite. Le rapport d’Interpol souligne que d’autres formes de criminalité ont connu de grands changements, notamment le trafic de migrants, la traite des êtres humains et la fraude.

Par Hassan Benadad
Le 04/05/2020 à 18h32