Selon le quotidien Al Masse du mardi 28 juillet, les autorités sanitaires de Tanger semblent avoir perdu le contrôle de la prise en charge locale des malades atteints de coronavirus. Entre laxisme et insuffisance du personnel soignant, certains malades hospitalisés, dont des nouveau-nés encore dans leur première semaine, ont vu leur situation sanitaire s’aggraver.
Al Massae aurait recueilli le témoignage de plusieurs pensionnaires d’un hôpital situé juste à la sortie de Tanger. Ils se plaignent tous de l’absence de suivi, si ce n’est l’absence tout court, du personnel soignant. Seuls les étudiants en médecine et le personnel local du Croissant rouge marocain, malgré leurs compétences médicales limitées, sont présents à l’hôpital pour s’occuper des malades dont certains se trouvent dans un état grave à cause de maladies chroniques comme le diabète, les maladies cardio-vasculaires ou respiratoires…
Al Massae ajoute que la situation de ces malades est d’autant plus choquante que même les responsables de l’hôpital sont eux aussi aux abonnés absents. Et pas même un médecin généraliste pour poser un diagnostic.
Une source médicale, à Tanger, a même confié au journal que la directrice régionale de la Santé de la ville était complètement dépassée par les événements et l’explosion des contaminations au Covid-19 à Tanger. D'après cette même source, c’est son échec patent qui a conduit au reconfinement de la ville du Détroit. Ce qui n’a pas empêché le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb, de la maintenir à son poste alors que tout le monde décrie, ajoute Al Massae, l’incompétence de cette directrice.
Ainsi, plusieurs professionnels de la santé et acteurs de la société civile ont lancé un appel pour l’installation d’un hôpital de campagne à Tanger. Le sérieux du personnel de ces structures et la discipline de fer qui y prévaut sont le seul espoir, selon eux, de sauver la ville de Tanger d’une catastrophe sanitaire.