Plusieurs conserveries de Safi, spécialisées dans le traitement de la sardine et son exportation, ont été récemment fermées, après avoir été le théâtre de centaines de contaminations au Covid-19, ce qui a même conduit à la mise en quarantaine provisoire de la ville.
Aujourd’hui, plusieurs voix syndicales et de la société civile montent au créneau, d’après des informations rapportées par le quotidien Assabah du 21 juillet, pour exiger une enquête exhaustive en vue de mettre à nu les conditions exactes de travail dans ces conserveries. De même, il a été demandé une réouverture rapide de ces usines, dont la main-d’œuvre se chiffre à quelque 12.000 salariés.
D’ailleurs, le patron de l’Union marocaine du travail (UMT), Miloud El Moukharik, dans une missive adressée à Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, a mis en exergue la nécessité de la reprise rapide du travail dans ces conserveries car, selon lui, les 12.000 salariés, mis au chômage depuis début juillet, vivent des conditions socio-économiques très difficiles. Le secrétaire général de l’UMT, tout en comprenant le rôle primordial des autorités dans la lutte contre la propagation du coronavirus, n’en demande pas moins de prendre aussi des mesures en faveur, dit-il, de la classe ouvrière impactée par cette décision de fermeture.
Pour sa part, la Confédération marocaine de la pêche côtière a saisi le ministre de l’Agriculture et des pêches maritimes pour attirer son attention sur la dégradation de la situation des professionnels de la pêche à Safi, suite à la fermeture des conserveries dont ils sont les fournisseurs.
Enfin, l’Association démocratique des femmes du Maroc a demandé l’ouverture rapide d’une enquête sur les conditions de travail dans les conserveries et autres usines de transformation à Safi. L’ADFM exige aussi que des sanctions sévères soient prises à l'encontre des contrevenants qui auraient violé les règles de protection sanitaire sur les lieux de travail, pour avoir mis en danger la vie des salariés et de leurs familles.