A en croire le quotidien Al Massae dans sa livraison de ce mercredi 7 janvier, le délégué général de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion, Mohamed Salah Tamek a mis fin aux fonctions du directeur chargé de l'action sociale et culturelle, Mustapha Hilmi, nommé, en 2008, par le roi Mohammed VI au lendemain de la création de la délégation générale de l’administration pénitentiaire sous la tutelle du Premier ministre. Le responsable a brillé aux côtés de l’ex-délégué général, Hafid Benhachem dans la mesure où il a été chargé de promouvoir l’image de la délégation. De même, son empreinte a été visible dans toutes les décisions de nomination que ce soit des directeurs régionaux ou des directeurs des établissements pénitentiaires, estime la publication. L’arrivée de Tamek à la tête de la l’administration pénitentiaire a fait de l’ombre à Hilmi. Ce dernier s’est contenté de quelques petites missions, dont la dernière en date était son allocution prononcée au nom du délégué lors d’une session de formation organisée par la délégation générale en partenariat avec la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus et le Conseil national des droits de l’Homme, relève le journal.
L’éviction de Hilmi fait suite à une mesure similaire prise la semaine dernière à l’encontre du chef de service des ressources humaines, Oubaidallah, l’un des « faucons » de la délégation générale, qui avait le bras long aussi bien dans les mouvements de mutation des directeurs et des fonctionnaires que dans les décisions prises par les conseils de discipline qu’il présidait. Se référant à des sources bien informées, Al Massae souligne que les prémices de la politique de mutation et de changement menée par Mohamed Saleh Tamek au sein de la délégation générale se sont faits sentir lorsqu’il a remercié plusieurs responsables. Il s’agit, entre autres, de l’affectation du chef de service de l’inspection centrale, dans l’un des tribunaux de Saléet l’affectation du chef de service des nouvelles constructions dans l’un des tribunaux avec une éventualité de soumettre son dossier à la justice suite à des dysfonctionnements ayant marqué les travaux de plusieurs édifices. Et d’ajouter que les employés dans l’administration pénitentiaire commencent à sentir le changement avec l’ère Tamek, sachant que plusieurs responsables «indéboulonnables» seront mis à la retraite courant 2015 au terme de leurs missions à la tête de directions régionales relevant de la délégation générale.
Tout changement dans l’administration pénitentiaire est accueilli favorablement. Certes, la politique répressive au Maroc fait toujours l’objet de critiques en ce sens que certains éprouvent une grande nostalgie à l’ère de la rigueur des prisons et imputent la recrudescence des crimes au laxisme que connaissent les pénitenciers du royaume. Assurément, une réforme en profondeur de la gestion des affaires pénitentiaires requiert des structures administratives appropriées pour que la délégation générale de l’administration pénitentiaire puisse remplir dans les meilleures conditions les missions qui lui sont dévolues consistant notamment à assurer une réinsertion des détenus dans le tissu social et à maintenir la discipline et la rigueur au sein des établissements pénitentiaires.