Corruption: un pot-de-vin de 10.000 DH fait tomber trois gendarmes

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Revue de presseKiosque360. La Brigade nationale des investigations judiciaires, relevant de l’état-major de la gendarmerie royale, vient de tirer au clair une affaire de corruption, de chantage et de falsification dans des procès verbaux liés au trafic de drogue. Trois gendarmes sont sur la sellette.

Le 30/12/2015 à 22h39

Trois gendarmes exerçant dans la région de Meknès viennent d’être inculpés pour corruption, chantage et falsification dans une affaire de trafic de drogue.C’est la conclusion de l’enquête diligentée par la Brigade nationale des investigations judiciaires, relevant de l’état-major de la gendarmerie royale, suite à une plainte déposée par un trafiquant de drogue.Ce dernier a été arrêté par les trois gendarmes alors qu'il était en possession de drogue. Mais au lieu d’appliquer la loi, «les trois gendarmes ont entrepris de négocier avec le trafiquant de drogue pour transformer l’affaire en simple délit», rapporte le quotidien Assabah dans son édition de ce jeudi 31 décembre.

Ainsi, précise le quotidien, «les trois gendarmes lui auraient proposé de ne mentionner qu’une petite quantité de drogue dans les procès-verbaux dressés en la circonstance pour qu’il ne soit poursuivi que pour le délit de consommation et non de trafic de drogue».En contrepartie, le trafiquant devait céder sa voiture à l’un d’entre eux à moitié prix. La valeur de la voiture était estimée à 100.000 dirhams. Les deux parties entamèrent alors les procédures de vente.Mais, le gendarme n’aurait pas honoré ses engagements et a fait savoir au trafiquant que le prix à payer pour les falsifications des procès-verbaux était de 100.000 dirhams. Mias, comme il ne lui a pas versé la moitié, comme convenu, il a fini par saisir la justice, précise le quotidien qui s’appuie sur des sources à Meknès.

Après audition du plaignant, les investigations des services compétents ont abouti à l’arrestation de six autres membres de ce même réseau de trafic de drogue.Les sept trafiquants ont été déférés devant le parquet de Meknès qui les a poursuivis pour trafic de drogue, possession et consommation.En parallèle, la Brigade nationale des investigations judiciaires devait rendre son rapport au commandant de la gendarmerie royale, Hosni Benslimane, avant de déférer les trois gendarmes devant le parquet général. Ces derniers ont nié les faits retenus contre eux. 

Par Mohamed Younsi
Le 30/12/2015 à 22h39