Contrebande: ces ingrédients aphrodisiaques qui peuvent causer la stérilité

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Revue de presseKiosque360. Le trafic de médicaments falsifiés atteint des niveaux alarmants avec la diversification de leur provenance: Singapour, Chine, Inde, France, Espagne et pays limitrophes. Les marchés sont inondés par des stimulants sexuels dangereux pouvant provoquer le cancer et la stérilité.

Le 30/10/2019 à 19h17

Les marchés nationaux sont inondés, depuis quelque temps, par plusieurs sortes de stimulants sexuels dont l’usage peut provoquer des maladies graves, dont le cancer et la stérilité. Des réseaux de trafic de médicaments falsifiés ont profité du vide législatif dans ce domaine, ainsi que des prix très bas de ces ingrédients aphrodisiaques, pour les commercialiser à travers le pays. Il s’agit de comprimés en provenance de France et d’Espagne, ainsi que de produits cosmétiques d’origine indienne. Selon certaines sources, le trafic de ces médicaments contrefaits a été largement diversifié et comprend à présent des pays comme Singapour, la Chine et l’Inde, devenue l’un des plus grands pays producteurs de stimulants sexuels, avec des prix deux fois moins chers que les produits vendus dans les pharmacies.

Certains de ces produits, d’origine mauritanienne, sont utilisés pour grossir les fesses, tandis que des comprimés en provenance du Pakistan et de l’Inde servent à augmenter le volume des seins. Ces produits, ainsi que des médicaments génériques en provenance de l’Algérie, du Pakistan, de la Mauritanie, du Yémen et de l’Inde, sont très dangereux et peuvent provoquer le cancer et la stérilité.

Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du jeudi 31 octobre, que, dès leur entrée au Maroc, ces médicaments contrefaits sont stockés dans des entrepôts gigantesques à Al Hoceima, Guelmim et Laâyoune, avant d’être distribués sur tout le territoire marocain. Ce trafic, considéré comme le plus important après celui de la drogue, passe par les postes-frontières d’Algérie et de Mauritanie, ainsi que par ceux des présides occupés de Sebta et Melilla. Outre les dangers qu’encourent les utilisateurs de ces médicaments, ce trafic impacte négativement les équilibres macroéconomiques du royaume. 

La contrefaçon touche aussi les lentilles et la pâte dentifrice, vendues de manière informelle dans des lieux non autorisés et donc non contrôlés. Le ministère de tutelle n’intervient, malheureusement, que si la douane saisit des médicaments contrefaits ou si de tierces personnes déposent une plainte.

Par Hassan Benadad
Le 30/10/2019 à 19h17