La chambre pénale chargée des crimes de terrorisme près la Cour d’appel de Rabat vient de condamner un jeune homme de 23 ans à cinq ans de prison ferme pour crimes liés au terrorisme.
L’anecdotique dans l’affaire, d’après le quotidien Assabah qui rapporte l’information dans son édition du week-end des 14 et 15 décembre, c’est que le jeune condamné avait postulé à un concours de la DGSN. Et il a été arrêté alors qu’il venait de recevoir sa convocation aux épreuves écrites du concours.
Le jeune homme a été interpellé par les éléments du BCIJ chez lui à Nador, précise le quotidien. «Une fois devant les juges, ces derniers, convaincus de son implication dans des actes terroristes, n’ont pas hésité à le condamner», rapporte le quotidien.
Le mis en cause, dont le comportement était déjà suspect, poursuit Assabah, avait fait l’objet d’une opération de surveillance menée par les services du BCIJ. Ces derniers ont d’ailleurs fini par en avoir confirmation, «lorsqu’ils ont intercepté ses correspondances avec des parties non identifiées, mais connues pour leur proximité avec des thèses extrémistes».
Par ailleurs, une personne se faisant appeler Soundouss lui a proposé de se rendre en Somalie. «C’est à ce moment que les éléments du PCIJ sont intervenus, en coordination avec les services de la police judiciaire de Nador», relève le quotidien.
D’après l’enquête, le mis en cause a commencé par prendre contact avec des inconnus sur les réseaux sociaux, réagissant positivement à des posts faisant l’apologie du terrorisme. Depuis mars dernier, il avait noué des relations virtuelles avec certaines de ces personnes.
D’après le quotidien, sa défense a bien tenté de le blanchir du chef d’inculpation de formation de bande terroriste, estimant que «dans la réalité, il n’est entré en contact avec aucune de ces personnes. De même qu’il est difficile de condamner une personne pour avoir réagi par des «like» aux posts anonymes publiés sur les réseaux sociaux et destinés au grand public».
Pour la défense, il n’y a pas lieu de recourir à la loi relative au terrorisme pour condamner son client quand «le Code de la presse prévoit des dispositions pour cela».
Un argumentaire qui n’a pas convaincu les juges. Le mis en cause a fini par être condamné à cinq ans de prison en première instance. Ce dernier, assure le quotidien, ne manquera pas d’interjeter appel.