Le syndicat national des taxis fait des révélations explosives. Dans une déclaration au quotidien Al Massae, il dévoile que plus de cent taxis circulent dans les rues de Casablanca alors que leurs agréments ont été résiliés au début des années 90. La source syndicale citée par Al Massae, dans son édition du vendredi 10 février, exprime son étonnement. Comment peut-on continuer à travailler avec ces agréments? L’hypothèse de l’existence d’un réseau de falsification de ces autorisations se pose avec acuité.
Selon Al Massae, qui affirme détenir la liste des cent véhicules qui opèrent dans le secteur des taxis avec des agréments échus, la majorité d’entre eux circuleraient dans les quartiers de Bernoussi, Ain Sebaa, Moulay Rachid, Hay Hassani,… Pire encore, ces fausses autorisations sont vendues en l’absence de base juridique. Une source sécuritaire affirme que des éléments de la police du quartier Moulay Rachid ont arrêté un grand taxi dont il s’est avéré, après enquête, que l'agrément était falsifié. Une enquête est ouverte et le propriétaire du véhicule est poursuivi.
Les professionnels du secteur revendiquent la mise en place d’une réglementation stricte pour mettre fin à ce phénomène qui se propage sur les routes de Casablanca car un véritable danger pèse sur les citoyens. Le quotidien cite les risques d’agression et de kidnapping, d'autant plus que le secteur évolue dans un désordre absolu.