C’est l’histoire d’un homme qui a passé plusieurs mois dans la peau d’un faux commissaire de police. L’allure fière, un gabarit de colosse et un air de méchant, l’homme a réussi à s'inventer plusieurs vies et à gruger son monde avec pour seuls bagages, sa force physique et sa ruse.
L’escroc a ainsi réussi à piéger plusieurs gérants de cafés à narguilé dans le quartier Moulay Rachid de la capitale économique, à en croire “Assabah” dans son édition du 2 novembre. Marié et père de deux enfants, l'escroc avait pris pour habitude de se pavaner tous les jours dans plusieurs cafés à chicha où il avait sa table réservée. Le faux commissaire avait droit à des consommations gratuites mais aussi à des prostituées dont il pouvait disposer comme bon lui semblait, en échange de son silence.
Seulement, ses visites sont devenues quasi-quotidiennes et commençaient à peser quelque peu sur le portefeuille des patrons de cafés... Le doute s’installe petit à petit chez certains quant à la véritable identité de ce présumé commissaire. Il finira par être dénoncé et sera placé sous contrôle judiciaire durant trois mois, peut-on lire dans les colonnes du journal.
Malgré cela, le faux commissaire continue à endosser son rôle, jusqu’au jour où un café où il se pavanait a fait l’objet d’une descente policière pour soupçons de détournement de mineures. Devant les agents de police, l’homme déclare qu’il fait partie de la maison et leur annonce qu'il est commissaire. Lorsqu’on lui demande une preuve, il répond qu’il a oublié ses papiers chez lui. C’est alors que la police découvre qu’il est sous contrôle judiciaire et s’aperçoit de la supercherie.
Lorsqu’il est passé aux aveux, l’arnaqueur s’est dit obsédé par le pouvoir. Il a dévoilé aux (vrais) policiers, ses magouilles et ses méthodes pour berner ses victimes et leur soutirer des sommes d’argent en, profitant de sa position pour les faire chanter. Il a été placé en garde à vue pour complément d’enquête.