Les services de sécurité de Casablanca ont été mis en état d’alerte maximum, ces derniers jours, suite aux plaintes déposées par plusieurs victimes de vol, d’enlèvement et de viol. Ces crimes ont été commis par un faux chauffeur de grand taxi qui a profité de l’état d’urgence sanitaire pour agresser les ouvrières qui se rendaient, tôt le matin, vers leur lieu de travail. Finalement, c’est la description détaillée faite par une victime du criminel qui a permis, vendredi dernier, à la police judiciaire de Hay El Hassani d’arrêter le mis en cause et de saisir le véhicule trafiqué. Après une enquête approfondie, l’homme a été déféré, samedi dernier, devant le procureur général du roi près la Cour d’appel de Casablanca. Kidnapping, viol et vol avec violence: de lourds chefs d’accusation pèsent contre lui.
Selon des sources proches de l’enquête, l’accusé a commis son dernier crime sur une jeune femme qui voulait regagner son lieu de travail, dans la matinée de vendredi dernier. Mais, en cours de route, le faux chauffeur de taxi a changé de trajet et l’a emmenée, sous la menace d'une arme blanche, dans une zone peu fréquentée. La pauvre femme a eu beau le supplier, le monstre l’a violée et dépouillée de tous ses biens avant de prendre la fuite pour une destination inconnue.
Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du lundi 6 avril, que le malfaiteur a profité du confinement de la population pour commettre ses méfaits. Il a utilisé, pour cela, une Mercedes 240 blanche semblable à celles utilisées par les chauffeurs de grands taxis. Le criminel ciblait les ouvrières de la région de Riad El Oulfa et ne transportait jamais qu’une seule «cliente» qu’il menaçait d’un couteau et conduisait dans un endroit désert, près du douar Hamdi, pour la violer et la détrousser. Selon les mêmes sources, trois de ses victimes, qui ont abandonné leur sac et leur téléphone dans la voiture, ont pu prendre la fuite. Les autres ont subi la violence sexuelle de leur agresseur.
La nouvelle du chauffeur de taxi violeur s’est vite répandue dans le quartier et a semé la panique parmi les femmes qui travaillent dans le secteur. Les services de police de Hay El Hassani se sont ainsi mobilisés pour mener des opérations de ratissage dans les stations de grands taxis, avant de localiser l’agresseur qui a été reconnu par ses victimes lors d’une séance d’identification organisée dans l’enceinte du commissariat.