La population de la localité de Aït Yahya Ouâlla, relevant de la commune rurale de Tikrikra dans la région d’Azrou, a été secouée, dans la nuit de dimanche à lundi, par une horrible tragédie. En effet, un enseignant sexagénaire et souffrant de troubles mentaux a tué trois membres de sa belle-famille et blessé cinq autres personnes qui se trouvaient sur le lieu du crime. Parmi les blessés, figure un gendarme qui était intervenu pour neutraliser l’auteur de ce drame.
Le quotidien Akhbar Al Yaoum, qui rapporte ce fait divers dans son édition de ce mardi 24 juillet, précise que l’enseignant, qui exerçait dans une école publique dans la ville d’Azrou, s'est servi d'un fusil de chasse pour commettre l’irréparable, suite à un conflit conjugal qui a dégénéré. Violentée et menacée par son mari d'être mise à la rue, l'épouse a alerté sa famille qui est venue, en cette nuit de dimanche à lundi, tenter de réconcilier les deux époux. Cependant, les négociations, entamées autour d’un diner, n’ont abouti à aucun compromis entre les deux parties. Les deux frères de l’épouse, dont l'un était venu accompagné de sa femme, ont donc décidé de partir en emmenant leur soeur avec eux. Chose que l’époux a catégoriquement refusée. Le ton est rapidement monté et l’enseignant, hors de lui, s'est alors emparé de son fusil et a tiré sur l'un des deux frères, sous le regard médusé des autres membres de la famille qui, passé le premier choc, se sont enfuis et réfugiés derrière une voiture garée devant la maison.
La même version des faits est rapportée par Al Massae, qui précise que l’enseignant a également assassiné les deux autres personnes. La localité, réputée pour son calme, a alors été secouée par les cris des voisins. Le bilan était déjà lourd. Mais, sans l’arrivée des gendarmes et des voisins, nul doute que l'enseignant, dont le fusil contenait quinze cartouche, aurait pu faire encore plus de victimes. D’ailleurs, l’homme n’a été maîtrisé qu’après avoir gravement blessé un gendarme et quatre autres personnes.
Les corps des victimes ont été transportés à la morgue de l’hôpital 20 août d’Azrou où les premiers soins ont également été prodigués aux blessés, dont l’un a été évacué, dès le lendemain, au centre hospitalier universitaire (CHU) de Fès en raison de la gravité de ses blessures. L’auteur du drame, arrêté sur les lieux, a été aussi admis au sein du même hôpital sous haute surveillance, pour des fractures au niveau de son bras gauche. Il sera déféré devant le Parquet général dès que son état de santé le permettra. Un horrible drame, qui a endeuillé deux familles et toute une localité.
