Les tarifs du carburant flambent. Malgré la stabilisation du baril de pétrole à des niveaux raisonnables estimés entre 50 et 54 dollars, les distributeurs marocains continuent, eux, de facturer très cher le gasoil et l’essence, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, dans son édition de ce mardi 3 octobre.
Le journal ajoute que le fait que les distributeurs marocains de carburant opèrent d’importantes augmentations des prix, dans un contexte de baisse des tarifs du pétrole, pose beaucoup de questions quant à leurs méthodes de fixation des tarifs. Certains se posent même la question de la véritable corrélation entre le prix du baril et celui des produits vendus par les distributeurs.
Al Ahdath Al Maghribia, qui a fait le tour des stations d’essence, affirme que les prix ont augmenté, en moyenne, de 6 centimes par rapport à la semaine dernière.À Casablanca, par exemple, le litre de gasoil était à 9,42 dirhams lundi 2 octobre dernier, tandis que l’essence super affichait une augmentation de près de 11 centimes.
Le journal précise, par ailleurs, que les prix diffèrent, évidemment, d’une station à une autre. Dans certains points de vente, le litre de gasoil ressort à seulement 9,21 dirhams contre 10,62 dirhams pour le litre d’essence.
Aussi bien les consommateurs que le gouvernement craignent un remake du scénario de 2012, quand les prix du baril de pétrole avaient dépassé les 100 dollars. Le journal rappelle, à ce sujet, que la caisse de compensation avait alors dû équilibrer la situation en payant une ardoise de 50 milliards de dirhams. Ce qui avait obligé le gouvernement de Abdelilah Benkirane à opérer une importante augmentation des prix du carburant.
